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Abyssa Akous-Batik Auscultation d'un rire Aux cratères de Lune Berceuse pour un chat et une libellule Byobu à treize feuilles Canticum resonabilis Cet ancien présent que le passé fut Comptine Construction 4 Courir sous une pluie de toupies

Derniers épisodes avant le naufrage Des chiffres et des gestes 12 échelles pour un échafaudage Emboitement Entre les cordes Immersion dans une géante gazeuse L'envol de l'arbre Le chant des écailles L'énigme des objets La pas suspendu de l'épeire

Le rêve de Newton Les pieds dans la tête Le théâtre nu L'étoile-papillon L'horloge des anges ici bas Miroirs Mots contre points Objouets en cage Petite glaciation éphémère Portrait en abyme Rouages Scène aux champs

L'énigme des objets (Nature morte vivante) (9'24)


Propos : composition d'objets-sonores, au sens Schaefferien et au sens commun du terme, c'est à dire selon une matérialité tridimensionnelle qui est donnée à la fois par leur profil morphologique et par leur occupation dans l'espace. Le terme d'énigme est très exagéré, et signifie simplement ici

Histoire : longue...
- 1989 : Nature morte vivante devait être l'une de partie de la composition consacrée à Salvador Dali (c'est le nom d'un de ses tableaux) dans une série d'œuvres inspirées de la peinture (les deux premières ayant été La cicatrice du geste avec Georges Mathieu et Gaïa, Helia, Selia avec Bernard Pomey. Deux autres consacrées à Maria Vieira Da Silva et à Eduardo Matta auraient dû suivre...). J'ai travaillé un temps sur ce projet qui a pris finalement la forme de La route buissonière avec des titres différents, pièce qui n'a jamais été jouée en public.
- 1996 : le principe a été repris pour la quatrième des Six études polyphoniques, certains sons actuels comme la "roue de vélo" en sont issus
- 2004 : L'énigme des objets reprenait la même idée et certains matériaux pour figurer dans une reprise de Le temps des ambiguïtés... elle n'a jamais été jouée
- 2012 : troisième des Quatre tableaux en quatre dimensions sous le titre de Nature morte vivante, plusieurs versions ont été réalisées mais aucune n'a été achevée
- 2016 : l'Étude aux objouets dans les Études pour membrane reprenait encore l'idée et certains sons, elle n'a jamais été jouée non plus

Origine des sons : souvent lointaine et multiple, certains datant des années 80/90 (billes, horloge, vélo...). Plusieurs sont issus du travail pour les Études pour membranes, dont des séquences de transformations, et quelques-uns ont été réalisés spécialement avec le dispositif de captation holophonique/volumétrique de 60/64 micros de l'Acousmonef (crotales, rhombe, billes de Newton, flûte).

Déroulement :
- récupération de sons et de certaines parties des pièces précédentes, notamment Nature morte vivante et Étude aux objouets
- montages
- intégration de nouveaux éléments
- montages et exportation de sections pour macro-montage
- montage, pas satisfaisant > remontages (2022)
- déconstruction temporelle par distribution aléatoire (script Reaper) et montages
- intégration de nouveaux éléments (captations holoponiques 60 points) et suppressions, adaptation à l'espace 80 points
- montages (2023)
- redistribution temporelle aléatoire > nouveau montage (2024)
- rendu final !

Compatibilités : en tant que "tableau cinétique en trois dimensions" cette pièce ne peut logiquement pas être diffusée sur un dispositif uniquement périphonique ou 2D...

 

 

 Opérations 

La pièce de 1989 faisait directement référence au tableau de Salvador Dali, mais celle de 1989 le devait...
Certains sons peuvent toutefois s'identifier plus ou moins directement avec certains éléments de l'image (le verre, la coupe de fruits, le battement d'ailes...), d'autres sont plus liés à une certaine imagerie du tableau de nature morte et des objets que l'on peut trouver dans un intérieur (l'horloge, la roue de vélo ?).

 dali.jpg
Salvador Dali : Nature morte vivante

 

Ci-dessous quelques outils et manières utilisées pour animer les objets :


le SpatLayers placés sur les pistes répond aux données MIDI transmises par le SpatControl placé sur les objets, en fonction des automations enregistrées sur les objets mono/stéréo


le SpaceMorph ou le HeightShifter sont placés directement sur les objets multicanaux et permettent de transformer globalement l'espace multipoints des sons


le patch : la solution la plus simple pour disposer dans l'espace haut-parlant les points multiples qui définissent la masse spatiale d'un son complexe...

 

 

La vue du projet Reaper reflète assez bien la composition par imbrication, avec une assez grande diversité de formats de sons, allant d'objets mono/stéréo sur les pistes du haut jusqu'aux fichiers 64 canaux en bas, en passant par des quadri, octo et d'autres plus bizarres.
Ça ne se voit par contre pas ici, mais leurs espaces sont presque tous adaptés, transformés ou au moins re-situés par rapport à l'espace de la composition, certains étant en plus profilés ou animés, ce qui peut se deviner en observant les courbes d'automation sur ceratains objets.
Les plugins responsables de ces traitements peuvent être placés sur les pistes ou directement sur les objets, quelques-fois sur les deux. Il s'agit, pour ceux qui sont placés sur les pistes de : SpatLayers 280, SpatMass 878, SpatMass 1678, FocusMass 78, SpaceMorph 78, UniVerb 80, et SpaceConvert 80 pour les deux pistes du bas qui comportent des fichiers de formats spatiaux voisin mais nécessitant une adaptation un peu fine.
J'essaierai peut-être plus tard de détailler le travail de réalisation des sons, mais contrairement à certains autres Préludes où le matériau et son traitement est plus ou moins unique (Entre les cordes, Auscultation d'un rire etc.) il faudrait ici presque les prendre un à un, et quelques-fois remonter plusieurs générations de traitements, selon les méandres du temps qui s'est écoulé entre elles et ceux de ma mémoire...

C'est une pièce claire, d'apparence simple, clarté et simplicité qui ont été chèrement payées par le temps passé pour y arriver, c'est-à-dire pour que le résultat ne soit pas synonyme de grossièreté et que la recherche de "justesse" ne se traduise pas par une banalité. Il me semble y être parvenu... Elle est surtout caractérisée par une grande définition des contours des objets qui la constituent et, même si une telle vue ne permet pas de connaître le degré de complexité sonore des objets, on peut constater qu'elle comporte surtout des "trous", ce qui permet à chacun d'avoir un placement temporel et spatial assez distinct.

vidéo à propos du montage d'objets