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de l'autre côté de la membrane Le chant des écailles (6'18) |
Propos : le propos initial (Étude
sur l'étirement) était très modeste :
jouer avec les phénomènes qui apparaissent lorsqu'on
étire les sons d'une manière "exagérée"
par time-stretching. Cette technique fait partie des effets fondamentaux
qui sont apparus très tôt avec le numérique,
par exemple dans certains programmes de studio "123"
du GRM au début des années 80 ou avec des fonctions
intégrées dans les échantillonneurs au
début des années 90. Effets toujours incontournables,
usés et abusés, ils permettent parfois de donner
naissance à des matières savoureuses qui peuvent encore
aujourd'hui être surprenantes. Ici ce sont des miroitements
organiques en craquelures, giclures, fêlures, d'où
émerge peu à peu un chant grinçant et grimaçant,
agité des soubresauts bouillonnants de la matière
au bord de la rupture... Histoire : intégralement construit d'après l'Étude sur l'étirement des Études pour membranes de 2016. Origine des sons : les captations réalisées pour les Études pour membranes (voir la page et la liste ci-dessous). Déroulement : Compatibilités : espace volumétrique ou acousmonium disposant de multiples plans de distance, peut fonctionner dans un dôme mais il est dommage de perdre les variations de proximité dont le rôle est ici extrêmement important... |
Les opérations techniques sont des plus
simples et n'ont pas eu recours à d'autres outils que
la fonction de time-stretching intégrée à Reaper.
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Sur
le plan spatial, les sons issus des tournages sur 2, 8 ou 16
canaux sont placés sur des pistes dédiées
à une zone spatiale unique, certains étant animés
d'une manière automatique. Ceci procure une spatialité
qui est à la fois tranchée et mouvante, s'accordant
parfaitement à la matérialité des sons. |
Le montage final sur le rendu 80 canaux présente un travail resserrement assez important mais qui s'intègre sans heurt dans la continuité de la matière. |