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Abyssa Akous-Batik Auscultation d'un rire Aux cratères de Lune Berceuse pour un chat et une libellule Byobu à treize feuilles Canticum resonabilis Cet ancien présent que le passé fut Comptine Construction 4

Courir sous une pluie de toupies Derniers épisodes avant le naufrage Des chiffres et des gestes 12 échelles pour un échafaudage Emboitement Entre les cordes Immersion dans une géante gazeuse L'envol de l'arbre Le chant des écailles L'énigme des objets La pas suspendu de l'épeire

Le rêve de Newton Les pieds dans la tête Le théâtre nu L'étoile-papillon L'horloge des anges ici bas Miroirs Mots contre points Objouets en cage Petite glaciation éphémère Portrait en abyme Rouages Scène aux champs

Byōbu à treize feuilles (5'16)

 

Propos : construction de "panneaux" de matières un peu à la manière des cloisons coulissantes japonaises, qui ici ne coulissent pas et sont nettement plus chargés...

Histoire : l'idée de constituer des surfaces de matériaux contrastés était un élément important de la troisième section "Volumes, Surfaces, Couleurs" du "Topogéométricon" de "L'œil tactile" en 1996.

Origine des sons : diverses matières issues de captations, de synthèse et de traitements évoquant des matériaux ou des phénomènes d'origine "naturelle". Comme la plupart on été générés et transformés au fil des années, il m'est difficile d'être plus précis.

Déroulement :
- obtention par des moyens divers de textures animées multiphoniques
- adaptation de ces matériaux à la résolution de des "panneaux"
- répartition spatiale des 13 surfaces
- montages et remontages
- redistribution des matériaux sur les panneaux et nouveau montage basé sur des enchaînements continus

Compatibilités : de par son principe de composition spatiale par plans répartis dans les trois dimensions, cette pièce nécessite absolument un dispositif haut-parlant qui soit construit sur selon un maillage tri-dimensionnel, ce qui exclue aussi bien les dômes que la plupart des acousmoniums.

 

 

 Opérations

Cette pièce a fait l'objet de plusieurs versions lors de la réalisation de ses éléments pour Densités entre 2019 et sa dernière en 2024. L'origine des matières et le travail qui a été effectué pour les obtenir ou les transformer s'étant étalé sur plusieurs années, il est difficile à reconstituer... et ne sera pas abordé.
Les séquences multiphoniques sont considérées comme des matières spatiales, c'est à dire que la répartition interne de leur canaux, souvent 64, n'est pas prise en compte dans leur placement. Ce nombre de canaux élevé permet par contre d'obtenir une densité qui aide à la "matérialisation" perceptive des surfaces, et bien-sûr à la richesse de leur animation. Certains éléments ont été superposés sur eux-mêmes avec un décalage temporel et/ou spatial pour obtenir des textures à la densité plus uniforme.
L'ensemble de leurs canaux ont été épartis et repliés à l'intérieur des treize surfaces, comportant de 12 à 25 canaux.
Elles sont organisées de la manière suivante :
- plans du cube : Nord, Est, Sud, Ouest (verticaux), Sol, Ciel (horizontaux)
- plans médians : NS, EO (verticaux), Milieu (horizontal)
- plans de coupe intermédaires : NO-NE, SO-SE, ON-EN, OS-ES (verticaux)

 

 

Montage final avec resserrement temporel de certaines plages, et le profil renforcé de la fin...