Les activités

des sons dans l'air

préludes à l'espace

écouter

l'acousmonef

l'espace concret

l'espace du faire

galerie

calendrier

voyages en acousmonef

télécharger

les acousmobiles

les acousmodules

les pages du faire

acousmogrammes

réalisations

cinéma pour les oreilles

de l'autre c=ôté

l'acousmonhome

abécédaire

l'acousmathèque

documents

le temps élastique

le temps du faire

audio blog

des sons délyrants

bios

 

l'œil tactile

 

 

 

 

 
P r é l u d e s   à   l ' e s p a c e

ou Petits aperçus de l'Acousmonde
 


le projet
 
| l'Acousmonde | l'espace haut-parlant | les pièces | le jeu des possibles
 

Le projet

Au tout début des années 90, explorer l'espace acousmatique avait constitué pour moi le propos d'un projet ambitieux d'œuvres-installations, qui prolongeait et amplifiait ce que j'avais initié un peu plus tôt avec mes "Quatre études d'espace". Il représentait alors un engagement dans un mode de création particulier, qui s'est avéré finalement aussi, de vie...

Trente ans plus tard, Préludes à l'espace ou Petits aperçus de l'Acousmonde est un recueil de pièces qui a pris une place à part dans ma production.
Il représente une sorte de bilan, de synthèse de ce que j'ai pu élaborer dans mes compositions durant toutes ces années, et il tente d'ouvrir quelques nouvelles portes, de suivre des pistes que je n'ai fait jusqu'ici qu'entrevoir, et qui donneront peut-être lieu à d'autres développements dans les années à venir.

Préludes à l'espace fait d'abord référence au titre du roman quasi éponyme d'Arthur C. Clark (qui n'est pas l'un de ses meilleurs...) :
« Beaucoup de gens estimaient que la traversée de l’Espace était aussi nécessaire pour le progrès que la découverte du Nouveau Monde l’avait été quatre siècles auparavant. Elle ouvrirait de nouvelles perspectives, procurerait un but si passionnant à la race humaine qu’il en obnubilerait les différends internationaux et ferait apparaître les conflits de castes du début du XXe siècle sous leur véritable jour... En tout cas, telle était la théorie. » (Arthur C. Clarke, introduction à "Prélude à l'espace", 1951) 

Dans le domaine autrement plus modeste des arts sonores, c'était le genre de perspective qui me semblait inéluctable, en tout cas souhaitable : que l'exploration de l'espace haut-parlant puisse donner un second souffle à l'aventure initiée par les pionniers de la Musique Concrète, et fasse oublier les guerres de notes et de formats qui sévissaient pour pouvoir nous plonger sans retenue dans l'exploration de l'univers des sons...
À lire les déclarations enflammées qui jalonnent depuis quelques années la course à l'espace sonore dans les domaines du cinéma, des médias, du jeu vidéo et du spectacle, on pourrait croire qu'on y est arrivé.
Pourtant, lorsqu'on dépasse les formules du marketing et qu'on évalue les promesses des produits et des procédés, lorsqu'on prend le temps d'écouter et d'expérimenter ce qui est concrètement possible, on s'apperçoit bien vite que ces espaces soit-disant nouveaux ("nextgen") et révolutionnaires tournent pour la plupart en rond à la surface d'une toute petite sphère, et qu'au lieu de nous amener à découvrir de nouveaux sons et de nouvelles manières de vivre avec, ils ne font que continuer à nous bercer d'immersions d'une manière qui est certes de plus en plus sophistiquée, mais où en dehors de l'orbite egostationnaire, l'Acousmonde reste encore majoritairement inexploré. Quant aux guerres de formats !
Peut-être nous faut-il encore préluder un moment, le temps d'échauffer nos oreilles et de fourbir nos outils afin de nous mettre en condition pour le grand départ...



 le projet | l'Acousmonde | l'espace haut-parlant | les pièces | le jeu des possibles

 

L'Acousmonde

Alors qu'est-ce que l'Acousmonde ?
Sur le plan physique, c'est le monde des sons haut-parlants, ceux qui doivent leur existance à la vibration de la membrane d'(au moins)un haut-parleur et qui, une fois créés de main d'homme, s'affranchissent de sa présence pour vivre en toute autonomie dans l'espace comme dans le temps (enfin, tant que dure la lecture de leur support...).
Ce monde n'a rien d'évident ni de naturel, et il ne suffit pas que des sons soient produits, il leur faut une conscience.

L'Acousmonde a commencé a exister lorsque certaines personnes se sont rendues compte que les outils qui permettaient de capturer, de générer, d'assembler et de reproduire des images de sons créaient en réalité de nouveaux sons, des choses sonores qui portaient en elles des valeurs nouvelles et originales. Elle pouvaient bien-sûr être plus ou moins calquées sur celles du monde normal dont elles étaient, d'une manière ou d'une autre issues, mais elles transportaient les auditeurs irrésistiblement vers un ailleurs. Des images, des objets, des personnages, des paysages, des phénomènes possédant des temporalités et des spatialités jusqu'alors inconnues apparaissaient. Et à chaque décision de construire quelque-chose avec eux apparaissait aussi un petit bout d'acousmonde, qui reflétait une sensibilité, une habileté, une histoire propre à chaque explorateur.

Chacune des pièces qui composent ce recueil constitue ainsi une petite zone de ce monde potentiel, une vacuole à l'intérieur de laquelle se trouvent rassemblés, pour reprendre la formule d'Edgar Varèse, des sons organisés.
Ayant pour but et comme moteur l'adage "il faut de tout pour faire un monde", jusqu'où puis-je aller sans m'y perdre ?



 le projet | l'Acousmonde | l'espace haut-parlant | les pièces | le jeu des possibles

 

L'espace haut-parlant

L'espace de l'Acousmonde est un espace rêvé qui pour devenir un espace concret a besoin d'un espace physique et d'éléments matériels pour exister : très prosaïquement, au minimum un haut-parleur et un support où sont inscrits des signaux ou des données.
Mais le choix du vaisseau d'exploration conditionne la nature des mondes qu'il pourra visiter.
Avec un petit vaisseau "mono place" on obtiendra des mondes-points qui peuvent être très intéressants, mais au bout d'un moment un peu étroits et limités...
Avec un "biplace stéréo" l'espace s'entrouvre et laisse entrevoir toute la richesse qu'il peut présenter à travers cette petite lorgnette binauculaire (car elle s'adresse plus à des mondes à voir qu'à des mondes à ouïr).
Avec un vaisseau en cercle, en cube... etc.
Ce que l'on va pouvoir découvrir est donc déterminé en partie par l'outil d'exploration que l'on a choisi, sa forme et son format.
Certains lieux de l'Acousmonde ont ainsi déjà été abondamment explorés à l'aide des formats dont on dispose depuis plus de 80 ans, d'autres ne peuvent apparaître, ne peuvent être audibles, qu'en utilisant des moyens plus complexes, plus spécialisés, ou tout simplement plus adaptés. On pourrait dire qu'ils "attendent" d'être découverts, et contrairement à l'Amérique qui existait bien sans ça, ou aux planète extra-solaires, si personne ne s'en occupe, ces Acousmondes merveilleux ne se matérialiseront jamais, pour personne.

Le vaisseau est donc double : il se définit à la fois par le format de la composition et par l'instrument haut-parlant qui permet de le rendre audible à travers l'espace physique. On pourrait dire d'un côté ses possibilités de navigation et de l'autrer son habitabilité. De la bonne coordination des deux va dépendre l'intérêt et la viabilité de ses créations.
J'aurais pu choisir un des vaisseaux tout prêts qui sont fournis par les "standards de l'industrie", ceux dont on vante tant les mérites aujourd'hui... Mais voilà, ils ont été pensés avec des stratégies commerciales à court terme et des fonctions utilitaires bien délimitées, qui sont peu compatibles avec une exploration libre et a-priori plus lointaine.
Il m'a donc fallu concevoir et construire mon propre vaisseau.
Mon objectif était simple : il devait pouvoir couvrir toute l'étendue de la "gamme spatiale", et disposer à la fois d'une taille et d'une finesse suffisants pour qu'une majorité d'espèces d'espaces puisse être observée, les plus grands comme les plus détaillés.
Il m'a fallu du temps pour trouver les bons compromis, pour en disposer et être capable de le piloter avec aisance (voir le texte Un acousmonef nommé désir).

Le format choisi, un espace quantifié de type holophonique/volumétrique (voir quelques explications sur la page l'espace etc.), permet d'aborder quasiment tous les types d'écriture sono-spatiale. L'organisation des 67 (jusqu'en 2022) ou 80 points (à partir de 2023) répartis dans les trois dimensions suit celle de l'Acousmonef, mais elle peut être adaptée sur des dispositifs haut-parlants différents dans leur résolution et même dans leur répartition en jouant le jeu des possibles...


 la disposition des 80 nœuds d'espace qui forment la structure complète du maillage holophonique/volumétrique de la composition,
 elle est susceptible d'être adaptée, distordue, réduite et transformée selon tout un "jeu de possibles" pour la diffusion sur différents systèmes 



 le projet 
| l'Acousmonde | l'espace haut-parlant | les pièces | le jeu des possibles

 

Les pièces

Ces Préludes constituent pour moi un hommage aux cahiers de Préludes pour piano de Claude Debussy, dont l'alliance de rigueur et de liberté continue de représenter pour moi un modèle ultime de création. Ils prolongent aussi les deux séries de vidéos des Préludes, Études et Interludes réalisées entre 1996 et 2004. Et effectivement, même si cela ne transparait pas dans leur titre, selon leur durée, leur caractère, leur propos initial, certaines pièces appartiendraient plutôt à la catégorie des préludes, des études ou des interludes...

Le nombre de pièces qui constituent les Préludes à l'espace n'est pas déterminé, pas plus que la date envisagée de son achèvement (si cela arrive un jour). Après tout, si on connaît à l'avance le chemin que l'on doit parcourir est ce encore une exploration ?
Pour l'instant je m'autorise donc à prendre le temps, à me lancer sur des pistes incertaines, à diversifier mes approches, sachant pertinemment qu'un bon nombre de ces pistes s'avèreront être des cul-de-sacs, ou que les difficultés rencontrées me feront peut-être abandonner des trouvailles qui étaient pourtant prometteuses...

La liste qui suit représente l'état du travail (mi 2024), une carte temporaire qui montre l'étendue et l'occupation du territoire jusqu'ici exploré, c'est à dire des pièces qui sont achevées ainsi que celles qui devraient l'être bientôt (en italiques)...
Vous y trouverez :
- une description rapide
- les liens vers la page "de l'autre côté de la membrane" qui décrit le cheminement et les moyens de leur réalisation   (beaucoup sont encore incomplets)
- des liens directs vers l'écoute d'images sonores en binaural 2021 ou en transaural (les explications détaillée sont présentées sur la page écouter)
- l'indication des possibilités d'adaptations pour la diffusion sur certains dômes et acousmoniums , ainsi que l'existence de versions avec vidéo (voir ci-dessous le jeu des possibles)

 

 

 durée

page

binaural

transaural

dôme

acousm

vidéo

Abyssa

Une lente plongée dans des profondeurs océances animées d'une vie mystérieuse et foisonnante...

9'22

 

-

?

-

 

Akous-Batik
Une pièce assez jubilatoire, à la manière d'une tapisserie dense et animée, qui repose sur une vidéo et des sons un peu "techno" réalisés au début des années 2000, retravaillés en 2024 à l'aide d'outils produits par lA. 

4'31

 

 

 

À propos d'Èves

En lien avec l'installation et les cahiers vidéo de "Ève et les métamorphoses", l'évocation équivoque et incertaine d'un ancien ailleurs.

 

 

 

 

 

Arabesque échevelée

 

 

 

 

 

 

 

A twisted place

 

 

 

 

 

 

-

 

Auscultation d'un rire *

À partir de la décomposition sonique d'un court enregistrement pris sur le vif, un long ruban vocal qui procède par petites touches, élans et retenues.

6'53

2021

 

-

 

Aux cratères de Lune

Le premier enregistrement de la voix humaine de l'histoire de l'humanité a été réalisé en 1860 par Édouard-Léon-Scott de Martinville. Le premier vers d'Au clair de la Lune s'est ainsi transformé en une chose concrète, aux contours à la fois poudreux et déchiquetés.

7'14

2021

 

 

Berceuse pour un chat et une libellule

En souvenir de Chiffou et de ses légers ronflements nocturnes...

2'55

2021

-

 

Byobu à treize feuilles

La répartition des points haut-parlants à l'intérieur de l'espace volumétrique 80 canaux de l'Acousmonef permet de définir jusqu'à treize surfaces planes horizontale et verticale, parallèles ou qui s'intersectent à angles droits. Chacune d'elles est concrétisée ici par une matière sonore pouvant évoquer plus ou moins directement les phénomènes naturels des éléments.

5'16

 

 

-

-

 

Canticum resonabilis

CANTICUM : dans le théâtre romain, chant accompagné de la flûte ou partie déclamée par l'acteur avec accompagnement de la flûte.
RESONABILIS, IS, E (adjectif), 1 siècle avant J.C. (Ovide), qui renvoie les sons n. m : sensation auditive engendrée par une vibration acoustique. 

 

6'07

(x)

 

Cantilène en gelée

Clin d'œil léger aux poèmes de Boris Vian, une masse translucide aux reflets imagés, flottante et parcourue de charmants parasites.

4'12

 

 

 

 

Cet ancien présent que le passé fut

La chanson populaire et la boîte à musique comme supports et véhicules du souvenir et de l'émotions, souvenirs familiaux d'êtres disparus...

5'59

 

 

-

 

Comptine

Une évocation légère et ludique d'un certain cinéma des années 50/60, avec de vrais morceaux de voix et de faux morceaux de musique.

3'10

 

 

-

(x)

 

Construction 4 (in various materials)

Un double hommage à John Cage et à mes premiers mois d'apprentissage de l'acousmatique. Cette construction est constituée d'objets sonores dont la plupart sont issus d'instruments de percussion, qui sont juxtaposés, empilés comme les pierres branlantes d'une architecture instable.

11'09

2021

 

Cordes frottées

Les jeux amoureux d'un violoncelle et d'une vielle à roue... jusqu'à l'apaisement.

10'11

 

 

-

(x)

 

Courir sous une pluie de toupies

Une des pièces les plus denses et rapides, faite de trépidation continue, d'éclats et de tourbillons à la manière d'un presto final de symphonie.

2'58

(x)

-

 

 

Décomposition du myriophyllum

 

 

 

 

-

 

Derniers épisodes avant le naufrage

Lorsqu'un accordéon, une clarinette, une cithare et quelques autres instruments forment une embarcation improbable et fragile, et se retrouvent à la dérive et à la merci des éléments...

11'18

 

 

-

 

Des chiffres et des gestes *

Six faces plus le volume intérieur, cela fait un dé marqué de sept chiffres tracés par des matières différentes. C'est assez carré et dynamique, un peu démonstratif, mais totalement ludique.

4'26

2021

 

-

-

 

Deux-cent-quatre-vingt-quatre petits baisers, secs ou mouillés

Les sons n'ont peut-être rien en commun avec ceux que produisent normalement des baisers... mais c'est l'intention qui compte ;-)

4'33

 

 

 

-

 

 

Disque noir et grains de poussière
À partir d'enregistrements sur disque du début du 20ème siècle, une ronde aux voix pétillantes et crachottantes.

 

 

 

 

 

Dominos

Un peu dans l'esprit de certaines installations plastiques ou de génériques de films où, à la manière de rangées de dominos, la chute ou le mouvement d'un objet entraîne inexorablement la chute ou le mouvement d'un autre, qui à son tour etc. etc.
Ici ça va vite, très très vite, et les trajectoires en cascades qui résultent de ces pseudo enchaînements ressemblent plutôt à des carambolages en chaîne !

2'07

 

 

-

-

 

Douze échelles pour un échafaudage

Des lignes verticales et horizontales qui résonnent au milieu d'un supposé paysage urbain lointain.

4'09

 

 

-

-

 

Emboîtement  *

Entre Fenêtre sur cour et Little boxes, un emboîtement d'images sonores du quotidien que l'on pourrait qualifier de "à partir d'histoires vraies". Ça y ressemble un peu par moment, et c'est également un peu autobiographique...

6'

2021

 

-

-

 

Entre les cordes  *

Une sorte d'étude sur trois couches, entièrement constituée de captation "hexadécaphoniques" réalisées entre les cordes de mon piano à queue Erard.

9'10

2021

 

-

-

 

 

Huit clous
Un petit théâtre d'objets aux personnages frappés.

 

 

 

 

-

 

Immersion dans une géante gazeuse

Si être immergé dans le son peut revêtit des significations fort différentes, l'idée d'être transporté dans un bain sonore, de se laisser presque masser par l'épaisseur de ses courants, par l'énergie qualques-fois un peu brutale de ses flux, j'en convient, peut être assez plaisante...

7'

2021

 

(x)

 

La boutique d'ombres

La Musique peut être rassurante, lénifiante même, mais elle peut aussi être inquiétante, voir un tantinet monstrueuse lorsque l'auditeur perd ses repères, lorsque les instruments s'aventurent dans des zones détournées du son et du sens habituels et attendus.
Ceci fait souvent partie des critiques apportées à la "musique contemporaine du XX° siècle", mais cela a aussi été généreusement usé et abusé dans les musiques de film.

 

 

 

 

 

 

La constellation de La Dent Bleue

 

 

 

 

?

 

La pelote de laine après le passage du chat

Éparpillée, emmêlée, entortillée dans toute la pièce, la pelotte de laine se souvient de ces cinq dernières minutes durant lesquelles le chat en a fait son jeu.

 

 

 

 

 

-

-

 

 

La Tour aux métaux d'oubli

 

 

 

 

 

 

 

L'envol de l'arbre

Une pièce plus "poétique" et évocatrice que formelle, même si elle s'appuie sur une structure spatiale arborescente rigoureuse.

3'58

2021

 

-

-

 

Le chant des écailles (dans la marmite)

Ça grince et ça gribouille, ça se tortille et ça gigotte, ça grignote et ça s'écaille, mais ça chante tout de même, enfin, comme diraient les Shadocks, "pour qui a une oreille bien exercée"...

6'18

 

 

-

 

Le Creuset

La matière concassée, pilée, pliée, entassée avec insistance et répétition, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus y déceler une quelconque origine et la goûter pour elle même.

8'47

 

 

 

-

 

L'effet cocktail

À partir des enregistrements de voix réalisés pour un projet et sur un texte du chorégraphe Angelin Preljocajles. Les mots dans les 24 langues officielles de l’UE s'égrennent et se mélangent en suivant les entrechoquements pétillants de verres et de bouteilles : il est totalement impossible de suivre une conversation !

 

 

 

 

 

L'énigme des objets (Nature morte vivante)

Initialement d'après un tableau de Salvador Dali, une courte errance dans les sons-objets autant que dans des sons d'objets.

9'24

 

 

 

-

?

 

Le pas suspendu de l'Épeire

Quelques résonances entrecoupées d'accrocs : c'est fragile, ça ne tient qu'à un fil...

6'27

 

-

 

 

Le phare

 

 

 

 

-

 

Le rêve de Newton

Une étude sur la chute toute en légèreté et suspensions, et même en lévitation ;-)

3'25

 

 

-

-

 

 

Le ruban des excès

 

 

 

 

 

 

Les 80èmes vrombissants

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fantômes de la Lyre et des Cheminots réunis

 

 

 

 

 

 

Les pieds dans la tête

La marche quotidienne, sur les routes, les chemins et les sentiers, les pieds qui foulent les graviers, les herbes, les ornières boueuses ou les flaques gelées, le rythme continu et toujours différents des pas... et les pensées qui naissent, se mélangent et s'envolent !

8'59

 

-

?

Le théâtre nu, ou Presque rien avec chat

Après, ou avant qu'il y ait du public, la salle est vide, enfin pas tout à fait... Y subsistent où s'y préparent quelques sons, d'autres s'y faufilent de l'extérieur, et Prunelle s'y promène.
Constitué exclusivement de tournages volumétriques réalisés avec le réseau de 64 microphones dans l'Acousmonef.

7'14

-

?

 

L'étoile-papillon

Explosions contenues, densité et fébrilité des particules, nous sommes évidemment bien loin des phénomènes qui s'agitent au cœur des étaoiles, mais on peut bien rêver et, un tout petit peu, en ressentir quelques frémissements ?

5'43

 

 

-

?

 

L'horloge des anges ici-bas

La célèbre anagramme du "boson scalaire de Higgs"

6'05

2021

 

 

 

Lignes et lianes parmi les bulles

 

 

 

 

-

-

 

Magnétosphère

L'auscultation des radiations électromagnétiques d'écrans à l'aide de quatre capteurs Elektrosluch, un bourdon volubile autour du 50 Hz.

 

 

 

 

 

-

 

Miroirs

Composée en partie d'après les premières mesures d'Oiseaux tristes des Miroirs pour piano de Maurice Ravel.

10'23

 

 

-

?

 

Mots contre points

Les réflexions de Jean-Luc Godard à propos de la "3D" et de "l'espace" ; la voix atomisée dans l'espace sonore tridimensionnel en un contrepoint sinueux de lignes et de points entrelacés.

4'20

2021

-

(x)

 

Objouets en cage

Des éclats de sons-jouets suspendus et filant dans l'espace : ça bouge ou ça bouge pas ?

4'45

2021

 

?

?

 

Omni soient-ils

Le monothéisme, ça existe aussi dans le monde du son et de l'espace...

5'

 

 

 

Petite glaciation passagère

Doux paysage gelé, irisation du soleil sur le givre poudreux, pour combien de temps encore ?

6'34

2021

-

 

 

Pièce en forme de cloche

 

 

 

 

-

 

Portrait en abyme

Au départ un tableau accroché chez un ami où s'entremêle des formes organiques, peut-être des visages ? À l'arrivée, une pièce tourmentée constituée exclusivement de fragments et d'étirements d'une voix.

4'50

2021

 

Rouages

Une petite pièce-interlude sur un principe simple, pour le plaisir de la matière et du mouvement.

2'54

-

-

 

Scénarimage pour LIA

À quoi rêve IA lorsqu'elle n'est pas occupée à répondre à nos requêtes imbéciles ?

 

 

 

 

-

-

 

Scène aux champs *

L'envers du poème symphonique en forme d'hommage au mouvement de la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz, où le "field recording" mérite pleinement son sens.

10'04

2021

 

(x)

-

 

 

Scories

 

 

 

 

 

 

 

Six jardins derrières des portes

 

11'30

 

 

-

-

 

 

SSoSFAGTiaCaGWaP

 

 

 

 

 

 

 

The party 63

À partir d'une bande magnétique enregistrée par mon oncle en 1963, retrouvée par un lointain cousin qui l'avait repiquée sur cassette. C'était le temps des yéyé, des copains, et d'une certaine idée de la famille et des loisirs.

 

 

 

 

-

(x)

 

Visage dans les brisements (La tête en éclats)

 

 

 

 

 

 

Vitrail

Morceaux de voix illuminés de soleil, et aussi une évocation lointaine de la peinture d'Eduardo Matta.

3'41

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mini-séries :

Trois effervescences autour d'une chute d'épingle (Le rêve de Newton + La tour aux métaux d'oubli + Courir sous une pluie de toupies)
Deux visions au bord du gouffre (Portrait en abyme + Immersion dans une géante gazeuse)

   

le projet | l'Acousmonde | l'espace haut-parlant | les pièces | le jeu des possibles

 

Le jeu des possibles

Dans le tableau précédent, les deux colonnes de droite méritent une petite explication. Elles indiquent pour chaque pièce s'il existe des possibilités d'adaptation ou de transcription vers les deux catégories d'espaces qui sont aujourd'hui les plus représentées pour la diffusion d'œuvres électroacoustiques/acousmatiques.

La possibilité de pouvoir diffuser les Préludes selon des dispositions haut-parlantes différentes de celle de leur réalisation faisait partie du cahier des charges qui a présidé au lancement de la série. On pourrait dire que bien qu'étant très exigeant quant à leur composition, je ne suis pas totalement naïf quant à leurs possibilités de diffusion...
Mais au delà d'une nécessité immédiate, cet aspect entre plus globalement dans ma préoccupation d'explorer la plasticité de l'espace. Il peut se présenter d'une manière extrêmement rigide dans certaines sculptures haut-parlantes ou totalement ouverte et maléable dans des interventions, mais il se situe le plus souvent à des stades intermédiaires, notamment dans les pièces pour les séances/concerts. Le terme du Jeu des possibles emprunté au titre de l'ouvrage de François Jacob représente aussi pour moi, d'une manière encore plus générale, une façon de pratiquer la création dont on peut trouver certains exemples dans les pages de l'autre côté de la membrane.

Ici, l'idée du jeu des possibles consiste à traiter cette contrainte de la diffusion comme un sujet d'étude, et à observer comment réagit chaque parcelle de l'Acousmonde face à des changements qui peuvent être mineurs (l'Acousmonhome ou l'Acousmobile), importants (dôme ou acousmonium) ou même dramatiques (Dolby Atmos...).
Qu'est-ce qui dans ces sons, dans cette écriture, dans cette spatialité fait qu'elle va être acceptable ou non ? Comment l'énergie et la forme de ces sons va-t'elle se replier à la surface d'un dôme lorsque je supprime la distance de projection ? Comment vont se traduire les différences d'élévation lorsqu'elles sont rammenées à un seul niveau réel dans un acousmonium ? Comment la proximité d'écoute va-t'elle transformer cette image et ce relief ? Comment la perte du cinétisme va pouvoir être compensée par des changements de couleurs ?
Ces questions et leurs réponses peuvent influencer en retour les choix compositionnels, amener à considérer d'autres manières de traiter les complexes interactions entre matière, image, relief, mouvement...

Le choix de l'espace initial volumétrique sur 80 points est à ce titre particulièrement important en ce qu'il permet généralement de procéder par simplification, ce qui est plus aisé et plus efficace que de devoir faire le contraire.
Ces opérations d'adaptation (au moment de la diffusion) ou de transcription (au préalable) ne peuvent se faire pour moi d'une manière automatique : même si ça peut être techniquement faisable cela n'aurait aucun intérêt, aucun sens. Et comme il ne s'agit pas non plus d'ajouter une nouvelle dimension ou d'essayer de rendre manifeste quelque-chose qui nb'était que suggéré, à la manière de la "spatialisation interprétée" que l'on pratique avec des œuvres qui sont en manque d'espace, il y a là une discipline de l'intermédiaire originale, que je trouve effectivement proche de la notion d'adaptations ou de transcriptions/traductions que l'on peut effectuer en littérature ou dans d'autres arts.

Dans la réalité, en dehors de l'équipement des salles de spectacle qui obéissent à d'autres propos et contraintes, on ne trouve pratiquement que deux types de dispositifs haut-parlants qui sont susceptibles de diffuser ces pièces dans l'espace publique : les acousmoniums et les dômes, sachant que si les dômes partagent évidemment une structure commune, le terme "acousmonium" peut refléter des approches sensiblement différentes, notamment en ce qui concerne la relative homogénéité ou non des enceintes. Les premiers sont traditionnellement associés à la diffusion en concert de compositions stéréophoniques via une spatialisation active (interprétation), les seconds sont souvent liés à des dispositifs vidéo immersifs ou, au contraire, à la tradition de musique instrumentale où l'espace est considéré d'une manière plus formelle.
Dans les deux cas, certains prérequis de résolution et de répartition des points dans l'espace sont nécessaires (voir les explications sur la page qui est consacrée aux téléchargements).

  

  

Sélection pour acousmoniums
(maillage multicouche minimum 16 canaux avec un point vers le centre)

Aux cratères de Lune
Berceuse pour un chat et une libellule
(Canticum resonabils)
Cet ancien présent que le passé fut
Construction 4
Disque noir et grains de poussière
Le chant des écailles
Le pas suspendu de l'Épeire
Immersion dans une géante gazeuse
L'horloge des anges ici-bas
(Mots contre points)
Petite glaciation passagère
Portrait en abyme

Sélection pour dômes
(la partie basse doit se situer au niveau du sol)

Auscultation d'un rire
Aux cratères de Lune
Canticum resonabilis
Cantilène en gelée
Construction 4
(Courir sous une pluie de toupies)
Disque noir et grains de poussière
(Immersion dans une géante gazeuse)
L'horloge des anges ici-bas
Pièce en forme de cloche
Portrait en abyme

Entre parenthèses : dépend de caractéristiques particulières de la disposition haut-parlante.

D'autres possibles sont bien-sûr envisageables pour certaines pièces, parmi lesquels le format de diffusion Dolby Atmos semble incontournable aujourd'hui, mais dont les incertitudes inhérentes à son principe d'adaptation automatique à des équipements et des modes d'écoute aussi différents que le home-cinema, les barres de son, les enceintes connectées et les smartphones nécessitent que la dimension spatiale des compositions soit la plus simple possible, la moins significative dans ce qu'elle peut apporter... ce qui représente tout de même tout le contraire de ce que j'essaie de faire depuis 40 ans !

Visions de l'acousmonde
Dans cet esprit de jouer avec les possibles, quelques pièces sont composées avec une partie visuelle destinée à être vidéo-projetée. Dans le tableau général, cette présence est indiquée dans la colonne vidéo... Dans ces cas là, l'écriture du son et de l'image est commune et il n'est pas prévu de diffuser les pièces sans ces images.
Il s'agit généralement de vidéos multiples (3 ou plus) qui sont peuvent être projetées d'une manière très souple. Cela peut se faire sur des écrans séparés, sur les surfaces du lieu de diffusion ou sur des voilages tendus ou suspendus, ou en mapping dans un dôme immersif.
Le principe peut être éventuellement étendu à des Préludes "normaux", c'est à dire qui ne comportent pas par eux-mêmes d'élément visuel, en accompagnement de certaines diffusions qui sont réduites à l'espace périphonique. Ceci s'adresserait aux lieux qui sont équipés d'un système de vidéoprojection à 360°. Ce travail d'images, issu de celui de la branche "L'œil tactile" resterait discret, et aurait pour vocation en quelque sorte de combler l'absence de la dimension sono-spatiale qui est retranchée lors de ces adaptations.

À suivre...

 

 grille67.jpg
  la disposition des 84 points haut-parlants dans l'Acousmonef, ils correspondent directement à l'espace de la composition... c'est évidemment l'idéal  

 quelques acousmonef alternatifs, plus ou moins bien adaptés

 grille67.jpg
 la disposition haut-parlante de l'Acousmonhome sur 41 points (13-15-13) : la résolution est réduite mais la spatialité est conservée 

 


 celle de l'Acousmobile dans sa version 57.3 (3x19) : il coïncide en grande partie avec l'espace holophonique des Préludes

 

 domeaugment1.jpg
 celle, hypothétique mais assez facilement réalisable, d'un "dôme augmenté" :
 transformation de l'espace périphonique en espace holophonique (ici 31+10), ça marche encore

 

domeaugment1.jpg
 celle d'un acousmonium "idéal", limité à la dimension horizontale mais
 possédant néanmoins un maillage horizontal adapté à certaines pièces (ici sur 24 points)

 

 domeaugment1.jpg
 et celle d'un dispositif de type Dolby Atmos 7.1.4 :
 la majeure partie de la spatialité disparaît ou est transformée en masse fantôme,
 là ça devient vraiment difficile... 

 

 

 

Quelques définitions rapides :

  • visiophonique : projection d'une image de champ spatial en relief par des points haut-parlants situés devant les auditeurs (exemple stéréophonie, L-Isa, acousmonium partiel)
  • périphonique : projection d'une image de champ spatial bi- ou tri-dimensionnel au moyen de points haut-parlants situés autour des auditeurs (exemple cercle et dômes)
  • holophonique : production d'un champ spatial tridimensionnel par des points haut-parlants situés autour et parmi les auditeurs (exemple 4DSound, peut être virtuel avec la WFS focalisée)
  • volumétrique : production de formes spatiales en volume au moyen de points haut-parlants distribués dans l'espace et parmi les auditeurs (exemple sculptures haut-parlantes et certaines installations, peut être virtualisé dans certains moteurs de jeu vidéo)
  • binaural : simulation d'un champ spatial tridimensionnel individuel au moyen de deux écouteurs

Certains types d'espace peuvent être combinés, notamment visiophonique+périphonique (exemple cinéma et acousmoniums) et holophonique+volumétrique (exemple Acousmonef), ou être en partie virtualisés (exemple IRCAM EsPro)