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abécédaire |
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le projet |
l'Acousmonde
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l'espace
haut-parlant |
les
pièces |
le
jeu des possibles
Le projetAu tout début des années 90, explorer l'espace
acousmatique avait constitué pour
moi le propos d'un projet ambitieux
d'œuvres-installations, qui prolongeait et amplifiait ce que
j'avais initié un peu plus tôt avec mes "Quatre
études d'espace". Il représentait alors un
engagement dans un mode de création particulier, qui
s'est avéré finalement aussi, de vie... Trente ans plus tard, Préludes à l'espace
ou Petits aperçus de l'Acousmonde est un
recueil de pièces qui a pris une place à
part dans ma production. Préludes à l'espace
fait d'abord référence au titre du roman quasi éponyme
d'Arthur C. Clark
(qui n'est pas l'un de ses meilleurs...) : Dans le domaine autrement plus modeste
des arts sonores, c'était le genre de perspective qui me semblait inéluctable,
en tout cas souhaitable : que l'exploration de l'espace haut-parlant
puisse
donner un second souffle à l'aventure initiée par les pionniers
de la Musique
Concrète, et fasse oublier les guerres de notes et
de formats qui sévissaient pour pouvoir nous plonger
sans retenue dans l'exploration de l'univers des sons... |
le projet |
l'Acousmonde
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l'espace
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pièces |
le
jeu des possibles
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l'Acousmonde
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haut-parlant |
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le
jeu des possibles
L'espace haut-parlantL'espace de l'Acousmonde est un espace rêvé qui pour devenir un espace
concret a besoin d'un espace physique et d'éléments
matériels pour exister : très prosaïquement,
au minimum un haut-parleur et
un support où sont inscrits des signaux ou des données. Le vaisseau est donc
double : il se
définit à la fois par le format
de la composition et par l'instrument
haut-parlant qui permet de le rendre audible à travers l'espace physique.
On pourrait dire d'un côté ses possibilités de navigation et de
l'autrer son
habitabilité. De la bonne coordination des deux va dépendre
l'intérêt et la
viabilité de ses créations. Le format choisi, un espace quantifié de type holophonique/volumétrique (voir quelques explications sur la page l'espace etc.), permet d'aborder quasiment tous les types d'écriture sono-spatiale. L'organisation des 67 (jusqu'en 2022) ou 80 points (à partir de 2023) répartis dans les trois dimensions suit celle de l'Acousmonef, mais elle peut être adaptée sur des dispositifs haut-parlants différents dans leur résolution et même dans leur répartition en jouant le jeu des possibles... |
la
disposition des 80 nœuds d'espace qui forment la structure complète du maillage holophonique/volumétrique
de la composition,
elle est susceptible d'être adaptée,
distordue, réduite et transformée selon tout un "jeu de possibles" pour
la diffusion
sur différents systèmes
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jeu des possibles
Les piècesCes Préludes constituent pour moi un hommage aux cahiers de Préludes pour piano de Claude Debussy, dont l'alliance de rigueur et de liberté continue de représenter pour moi un modèle ultime de création. Ils prolongent aussi les deux séries de vidéos des Préludes, Études et Interludes réalisées entre 1996 et 2004. Et effectivement, même si cela ne transparait pas dans leur titre, selon leur durée, leur caractère, leur propos initial, certaines pièces appartiendraient plutôt à la catégorie des préludes, des études ou des interludes... Le nombre de pièces qui constituent les Préludes
à l'espace n'est pas déterminé, pas plus
que la date envisagée de son achèvement (si cela
arrive un jour). Après tout, si on connaît à
l'avance le chemin que l'on doit parcourir est ce encore
une exploration ? La liste qui suit représente l'état du travail
(mi 2024), une carte temporaire qui montre l'étendue
et l'occupation
du territoire jusqu'ici exploré, c'est à dire des
pièces qui sont achevées ainsi que celles qui
devraient l'être bientôt (en italiques)...
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le
jeu des possibles
Le jeu des possiblesDans le tableau précédent, les deux colonnes de droite méritent une petite explication. Elles indiquent pour chaque pièce s'il existe des possibilités d'adaptation ou de transcription vers les deux catégories d'espaces qui sont aujourd'hui les plus représentées pour la diffusion d'œuvres électroacoustiques/acousmatiques. La possibilité
de pouvoir diffuser les Préludes selon des
dispositions haut-parlantes différentes de
celle de leur réalisation faisait partie du cahier
des charges qui a présidé
au lancement de la série. On pourrait dire que bien
qu'étant très exigeant quant à leur composition, je ne suis pas
totalement naïf quant à leurs possibilités
de diffusion... Ici, l'idée du jeu des possibles
consiste à traiter cette contrainte de la diffusion comme un sujet
d'étude, et à observer comment réagit
chaque parcelle de l'Acousmonde face à des changements
qui peuvent être mineurs (l'Acousmonhome ou l'Acousmobile),
importants (dôme ou acousmonium) ou même dramatiques
(Dolby Atmos...). Le choix
de l'espace initial volumétrique sur 80 points est à
ce titre particulièrement important en ce qu'il permet généralement
de procéder par simplification,
ce qui est plus aisé et plus efficace que de devoir faire
le contraire. Dans la réalité,
en dehors de l'équipement des salles de spectacle qui
obéissent à d'autres propos et contraintes, on
ne trouve pratiquement que deux types de dispositifs haut-parlants
qui sont susceptibles de diffuser ces pièces dans l'espace
publique : les acousmoniums et les dômes, sachant
que si les dômes partagent évidemment une structure
commune, le terme "acousmonium" peut refléter
des approches sensiblement différentes, notamment en
ce qui concerne la relative homogénéité ou
non des enceintes. Les premiers sont traditionnellement associés
à la diffusion en concert de compositions stéréophoniques
via une spatialisation active (interprétation), les seconds sont souvent liés
à des dispositifs vidéo immersifs ou, au contraire,
à la tradition de musique instrumentale où l'espace
est considéré d'une manière plus formelle.
D'autres possibles sont bien-sûr envisageables pour certaines pièces, parmi lesquels le format de diffusion Dolby Atmos semble incontournable aujourd'hui, mais dont les incertitudes inhérentes à son principe d'adaptation automatique à des équipements et des modes d'écoute aussi différents que le home-cinema, les barres de son, les enceintes connectées et les smartphones nécessitent que la dimension spatiale des compositions soit la plus simple possible, la moins significative dans ce qu'elle peut apporter... ce qui représente tout de même tout le contraire de ce que j'essaie de faire depuis 40 ans ! Visions
de l'acousmonde À suivre... |
la
disposition des 84 points haut-parlants dans l'Acousmonef, ils correspondent
directement à l'espace
de la composition... c'est évidemment l'idéal
quelques acousmonef alternatifs, plus ou moins bien adaptés
la
disposition haut-parlante de l'Acousmonhome sur 41 points (13-15-13) : la résolution est
réduite mais la spatialité est conservée
celle de l'Acousmobile dans
sa version 57.3 (3x19) : il coïncide en grande partie avec l'espace holophonique
des Préludes
celle,
hypothétique mais assez facilement réalisable, d'un "dôme
augmenté" :
transformation de l'espace périphonique
en espace holophonique (ici 31+10), ça marche encore
celle d'un acousmonium "idéal", limité à
la dimension horizontale mais
possédant néanmoins
un maillage horizontal adapté à certaines pièces (ici sur
24
points)
et
celle d'un dispositif de type Dolby Atmos 7.1.4 :
la majeure partie de la spatialité
disparaît ou est transformée en masse fantôme,
là
ça devient vraiment difficile...