Les activités

des sons dans l'air

préludes à l'espace

écouter

l'acousmonef

l'espace concret

l'espace du faire

galerie

calendrier

voyages en acousmonef

télécharger

les acousmobiles

les acousmodules

les pages du faire

acousmogrammes

réalisations

cinéma pour les oreilles

de l'autre côté

l'acousmonhome

abécédaire

l'acousmathèque

documents

le temps élastique

le temps du faire

audio blog

des sons délyrants

bios

 

l'œil tactile

 

 

 

 
l ' œ i l   t a c t i l e
 

 
page en cours de rédaction
 

Avant

Avec Le théâtre de la mémoire et Une brèche dans la citadelle, L'œil tactile a été l'un des trois grands projets que j'ai réalisés entre 1995 et 1998. À la charnière de l'analogique et du numérique, n'ayant pas pu effectuer à l'époque les transferts nécessaires, tous trois ont été perdus...
Le théâtre de la mémoire qui ouvrait cette série était ma première tentative de composition d'un espace constitué autant d'images animées que de sons. Les sept écrans associés aux quatorze points de diffusion sonore représentaient un défi, compte tenu de la technologie et des moyens dont je disposais, mais il était pour moi impensable d'aborder autrement le travail sur l'image, c'est à dire sans sa dimension spatiale et ouverte. Celui-ci s'est poursuivi sous une forme un peu plus "classique" (car frontale) avec les six écrans et les seize canaux audio de Une brèche dans la citadelle.
Entre les deux, L'œil tactile était uniquement, ou plutôt entièrement sonore, rassemblant dans l'audition seule ce que j'abordais d'une autre manière à travers la mixité des sens. L'oreille voit et touche, d'une manière qui lui est propre, mais qui apporte au cerveau une quantité et une qualité d'informations qui est d'autant plus significative qu'elle n'est pas masquée par celles qui proviennent des autres sens.

Mais face à la difficulté de diffuser ce genre d'œuvres techniquement exigeantes, les réalisations qui ont suivi, qu'elles soient imagées ou acousmatiques, ont subit un resserrement important par rapport à ces premières tentatives, allant jusqu'à me contraindre me replier sur l'espace confiné de l'écran singulier, et pour le son au 5.1 et même à la stéréophonie !
Aspect néanmoins positif, la cassette vidéo (Préludes, Études et Interludes), le CD-Rom et le DVD-Rom (Petits aperçus d'un Grand Tout, La grande maison inhabitable) puis le DVD vidéo (Douze Préludes, Études et Interludes) m'ont permis d'aborder la création de médias et la diffusion domestique.
Le CD-Rom notamment, avec son interactivité, avait ainsi  représenté une alternative curieuse mais viable aux espaces que j'avais mis temporaitement en sommeil. Je m'y suis engouffré pendant plusieurs années, mais hélas, entre les évolutions de l'informatique, l'omniprésense d'Internet et du jeu vidéo, cette direction pourtant très créative a rapidement disparu. Elle avait néanmoins apporté avec elle des créations plus spectaculaires comme le spectacle mixte 4Hands avec Bertrand Merlier, où je jouais de la vidéo en direct et que nous avons un peu tourné, notamment en Allemagne et en Autriche, ainsi que les installations interactives Les pieds sur Terre et Le ciel crevé.
Tout cela s'est arrêté en 2004 où j'ai pu reprendre mon activité sono-spatiale grâce à l'atelier que j'ai occupé à Pélussin (trop peu de temps hélas...) et au début du développement de mes Acousmodules.
À part un court retour en 2008 pour Toiles//voiles (qui devait être poursuivi mais qui ne l'a pas été), s'en était fini pour moi du travail visuel et de la course technologique qui l'accompagnait, il était grand temps de me remettre à developper mon acousmonde !

 

Maintenant

Mais voilà, depuis janvier 2023, grâce au phénomène de l'IA appliquée à la génération et à la transformation d'images, j'ai retrouvé un attrait pour le visuel, en lien étroit avec mes créations acousmatiques, notamment la série des Préludes à l'espace.
Comme en 1994 lorsque j'avais commencé à faire des images sur mon ATARI,se crée un lien à double sens entre mon approche du sonore, ma sensibilité à son espace, les images que je produis et comment je peux les "mettre en scène".
Ce qui me plait surtout, et qui fait que je m'y suis tout de suite senti bien, c'est comment l'on peut explorer les bordures de la figuration, cette zone ambigüe où s'entremêle la perception, la mémoire et l'imaginaire, sans trop savoir quoi attribuer à qui... que l'on peut rassembler sous les termes d'ambiguïté et de métamorphose.

Car plus que l'Intelligence Artificielle, c'est l'Invention d'Artifices qui m'intéresse ici, que je trouve beaucoup plus pertinente et intéressante.
Il faut néanmoins pour cela accepter de jouer le jeu des erreurs, autoriser ces systèmes à échapper partiellement au contrôle humain, rechercher même ces fameuses "allucinations" tellement décriées (à juste titre si l'on attend d'eux des réponses "vraies"), qui sont finalement du même ordre que les effets de bords et les détournements maintenant classiques que l'on a opéré avec les machines et les logiciels depuis les débuts de la Musique concrète ou de l'Art vidéo.
J'ai notamment trouvé qu'une approche hybride, qui fait se croiser des méthodes et des qualités de génération différentes, y compris en y injectant de "vieilles" sources analogiques, me permettait de contourner la tendance à la perfection illustrative à laquelle tendent de plus en plus les moteurs génératifs, et de profiter de la diversité de leurs "apprentissages" pour diversifier les qualités de leurs réponses.
À partir de là, la méthode rejoint celle que j'applique le plus souvent : produire beaucoup et réduire beaucoup, associer des étapes de génération ou de transformation débridées à des sélections impitoyables et des élaborations méticuleuses...

 

L'œil tactile

L'œil tactile c'est aujourd'hui ce que je recherche dans les images que je produis, c'est trouver dans leurs textures illusoires, dans leurs perspectives plates, l'image et presque les sensations de la réalité tactile du son.

 

 

V i s i o n s   d e   l ' a c o u s m o n d e

Ces pièces, de nature et de forme non définie a-priori, prennent naissance dans le travail réalisé pour les Préludes à l'espace, elles y puisent leur son et l'inspiration de leurs images. Elles participent de la démarche du Jeu des possibles, une recherche sur les variations des modes de présentation des compositions sono-fixées. Compte tenu de l'importance perceptive de la vision, il peut exister des différences plus ou moins importantes entre les versions acousmatiques et celles-ci.
Il ne s'agit bien-sûr pas de "rendre le sonore visible" mais, par l'intermédiaire des IA et d'un travail spécifique sur l'animation des images, de donner naissance à un visuel qui partage l'esprit et la sensibilité des pièces sonores, qui en dévoile d'autres aspects ou qui les exprime différemment. Ce sont des émanations, des prolongations, des visions qui doivent rester fugitives, par leur densité, leur vitesse ou leur nature même.

Les formes et les modes de présentation peuvent être de plusieurs types, notamment :
- multiples vidéoprojections diffusées sur des surfaces diverses, ou grand(s) écran(s), associés à un ensemble d'enceintes plus ou moins important permettant de reproduire l'essentiel de l'espace multiphonique initial
- simples vidéos associées à un son binaural ou transaural. Elles ne sont normalement pas destinées à être diffusées lors de séances publiques, mais si cela se produit le son ne doit jamais être respatialisé.

Les premières : 

Les pieds dans les yeux
(10'11)
D'après Les pieds dans la tête.

 

 

Akous-Batik et Akous-Matrix
(5'13)
Deux pièces avec le même son mais deux rendus visuels très différents effectués à partir de la pièce Interlude 3 de 2002.
Les images ont été rendues image par image avec Stable Diffusion, une partie des sons a été générée par l'IA Udio.

 ...

 

 

 

C o r p u s   D e i A

Cette petite série rassemble trois compositions qui peuvent être présentées sous la forme d'une mini installation, séparément ou conjointement.
Ève et les métamorphose pourra également être téléchargée selon plusieurs "cahiers", et être lus chez soi séparéments ou combinés en fonction des tablettes et ordinateurs dont on dispose.

Les trois pièces partagent une même thématique autour de la représentation du corps humain et animal dans nos sociétés, qui s'appuie sur certaines qualités très spéciales que peuvent produire les IA.
La figuration du corps a constitué une des difficultés majeures du début de la génération d'images à tendance photoréaliste par IA, procurant au passages quelques indices de leur provenance artificielle, notamment lorsque le nombre de doigts ou des configurations d'articulations de membres n'étaient pas conformes. On pouvait alors, au moyen de prompts négatifs, essayer de réduire ces aberrations...
Je préfère au contraire jouer avec ces incongruités pour faire apparaître des monstruosités créatrices, tirer partie de l'artifice plutôt qu'essayer de le faire rentrer dans la normalité.

La partie sonore, lorsqu'elle est présente, est réalisée dans une technique intermédiaire entre binaural et transaural, permettant l'écoute aussi bien à travers un casque qu'une paire d'enceintes en proximité.
Tous les sons ont été générés en février 2024 par l'IA en ligne Stable Audio, selon des prompts qui peuvent sembler assez fantaisistes mais dont le but était d'une part de court-circuiter le conditionnement musical de l'apprentissage (pas facile !) et d'autre part d'essayer d'obtenir des matières et des morphologies hybrides qui rappellent à la fois l'humain et l'animal. 


Ève et les métamorphoses

Formats :
- Quadriptyque : 8 séries sur double écran 13.5" (3:2) et deux 14" (16:9), avec son trans-binaural
- Cahiers : cinq fois deux séries pour écrans personnels (tablettes, ordinateurs...), chacune avec un mixage trans-binaural différent, pouvant être combinées
- tirages sur papier cartonné en format carré
- ...

Le graphisme est basé sur une double génération d'images par IA avec Dall•e mini et StableDiffusion (408 images à l'origine).
Celles-ci ont été au départ le résultat de variations apparues curieusement et aléatoirement à partir d'un prompt qui était conçu initialement pour l'illustration d'un Prélude à l'espace, que j'ai ensuite favorisées et sélectionnées, comme on le ferait pour certaines cultures ou élevages.
Bien qu'à l'origine très peu détaillées, j'y trouvais des allusions multiples qui ont été confirmées et magnifiées, sans le faire exprès, lors des régénérations avec Stable Diffusion : anciennes gravures d'illustration de la Bible et de la Génèse, tapisseries du moyen-âge, Jérôme Bosh, images d'Épinal, certains peintres surréalistes, publicités et films de série B des années 50-60, BD, Terry Gilliam des Monthy Pythons...
À la fois fascinantes par leur "inventivité", savoureuses dans leurs détails et souvent drôles, elles jouent et déjouent (sans le savoir) nombre de nos conventions plus ou moins admises : celles de la figuration, de la perspective, de la logique, éventuellement du bon goût...

Aux métamorphoses qui sont apparues à l'intérieur des images, se sont combinées ensuite celles des transformations entre les images, obtenues au moyen de rallentis extrêmes basés sur un morphing au niveau des pixels. Cela produit quelques fois des translations presque "naturelles", mais cela fait souvent apparaître des mirages et des moirages fantastiques, où l'on peut se perdre avant de glisser vers quelque-chose à l'apparence un peu plus stable. Lors d'un simple coup d'œil on peut croire qu'il s'agit de tableaux figés, mais lorsque le regard revient sur l'une des images il est surpris de le retrouver différent.
En installation, la vitesse des animations peut être ajustée en fonction du nombre d'images présentées côte à côte.

              
                

 

Pas de danse (les corps instables)

Format : plusieurs écrans au format 16:9, de préférence de tailles différentes, son transaural optionnel
Un hommage aux mouvements de la danse et aux danseuses, aux courbures et aux plis infinis des corps...

 

Bodies building

Format : un écran 16:9, pas de son
L'image du corps magnifié véhiculée par les médias d'ajourd'hui, qui dérive vers des monstruosités légères à travers ses mutations animales et végétales.
Cette courte animation (4'42 bouclée) est issue d'un premier travail sur le morphing de corps réalisé en 2002 et re-rendue avec Stable Diffusion.

                                
                                
                                

 

 

 en cours et en préparation

 

T o i l e s   //   V o i l e s

Lorsque j'ai commencé à travailler sur ce projet en 2008, mon aventure acousmatique sonospatiale avait pris un nouveau départ, et même si mes envies dans le domaine de l'image vidéo étaient loin d'être assouvies, celles-ci avaient été alors reléguées au second plan.
J'avais néanmoins participé au projet collectif de L'Inventaire Rhône-Alpes "Visions d'acousmates" pour lequel j'avais réalisé ce qui devait être le premier élément d'un nouveau type (pour moi) d'installation visuelle, dans laquelle la partie sonore devait être extrêmement minimale.
Une première "Voile" a été présentée, sans son... et j'en suis resté là.

L'idée simple était d'associer deux types physiques d'images : des "tableaux" sous la forme d'écrans de dimensions variées - les Toiles - et des projections sur des tissus semi-transparents flottant librement - les Voiles -. Le résultat devait aboutir à un enchevêtremet d'ombres et d'images mouvantes, un labyrinthe de lumière, de formes et de couleurs, baignant dans une (plus ou moins) douce effusion de sons, où chaque toile ou voile devenait un tableau lentement animé, enrichi des transparences et des réflexions des autres.

La reprise à partir de 2023 devrait permettre de mettre en place des présentations partielles dans les années à venir...

           

 


première toile présentée lors de la semaine "Visions d'acousmates" au CNSMD de Lyon, février 2009, 4 m (H) x 2,50 m (L)


Technique : nombre de vidéos variable, voiles d'hivernage suspendus ou tendus, mini vidéoprojecteurs, moniteurs de tailles variable, enceintes...

 

 

 

L e  t h é â t r e   d e s   a m b i g u i t é s

Cette série de pièces / installation modulaire reprend, poursuit et amplifie ma première installation visuelle et sonore de 1995 Le théâtre de la mémoire.

Elle se trouve être un peu un théâtre de ma mémoire, car elle s'appuie intégralement sur des travaux vidéo, tournages, traitements et montages, que j'ai réalisé durant ces années, "recréés" image par image avec Stable Diffusion, et généralement suivis d'un rallentissement extrême avec "morphing" au niveau des pixels.
Le résultat ce sont des transfigurations, des transfusions, des transgressions lentes qui, durant plusieurs heures, jouent avec les ambiguités de la figuration et de l'abstraction, et du point de vue du visiteur de l'observation et de l'imagination.

La mise en espace est un élément déterminant qui, avec le son qui accompagne chacun des "modules", constitue le propos même de l'installation où, idéalement, les visiteurs devraient pouvoir se perdre, ou, en tout cas, perdre un peu la notion du temps...

Dans l'œil de Jupiter
origine :

Point de rosée
origine : une courte vidéo (33") qui mêle larsen TV avec des animations réalisées en image de synthèse

Plissements
origine : un tournage au camescope de reflets de soleil sur les vaguelettes

Ailleurs
origine : une animation (maladroite) en images de synthèse

À suivre...

 

 

 

I A ' s   d r e a m s

À quoi rêve IA lorsqu'elle n'est pas occupée à répondre à nos requêtes imbéciles, lorsque les quelques nanosecondes grapillées ici et là libèrent un peu de temps de vacuité ?

Les rêves d'IA est un projet tentaculaire dont les modes de présentation devraient couvrir toute l'étendue des formes et des médias que j'envisage : livres, applications pour tablettes avec son binaural, micro et macro-installations en multi-écrans, diffusions audio-visuelles immersives et d'autres...

La génération initiale des images a été réalisée durant l'hiver 2022-2023 avec Dall•e mini (ancienne version de Craiyon), images qui ont été ensuite "développées" avec l'environnement Open Source StableDiffusion durant l'hiver suivant. Le nombre total de ces images, avec quelques variations autour du prompt principal, était de 28904...

Crayion 1 / Dall•e mini pouvait déjà être considéré à sa naissance, et à juste titre, comme produisant un rendu "de mauvaise qualité", c'est à dire de basse résolution et très loin du photoréalisme auquel on est parvenu ensuite. Il faisait partie de ces nombreux développements qui ont proliféré à partir de 2020, et qui ont été abandonnés plus ou moins rapidement pour d'autres considérés comme plus puissants.
Mais contrairement à ses successeurs célèbres comme Dall•e 2, puis 3, puis 4 (avec lesquels il ne possède d'ailleurs pas de code commun) cet ancêtre disposait de ce que je m'autorise à appeler "un niveau de créativité" qui est sans commune mesure avec ce que les IAs récentes peuvent produire "spontanément", c'est à dire sans devoir aligner des centaines de mots dans leur prompt, et encore...
Ces qualités surprenantes mon touché, l'univers qui apparaissait à travers ces images, je pourrais dire "au delà", était pour moi riche en émotions, plein de mystère et d'interrogations, ouvrant sur un ailleurs que j'avais le désir de pénétrer, d'explorer, et qui suggérait tout un monde d'applications possibles que j'avais envie de partager.

À suivre...

 

 

 

et pour mémoire...

 

 Douze Préludes, Études et Interludes
1. Etude crayonnée d'après E. Muybridge (7'11)
2. Glissements hésitants du désir (6'37)
3. Etude sur les brisures (5'45)
4. Interlude 1 (3'31)
5. Masques (6'22)
6. Etude en blanc et noir (3'42)
7. Interlude 2 (4'45)
8. L'île chavirée (6'20)
9. Etude vibratile (6'26)
10. En attendant le silence (4'50)
11. Interlude 3 (3'13)
12. Le temps perdu (9'07) 


Après une installation (Le théâtre de la mémoire - 7 canaux vidéo et 14 canaux audio, 1995) et une pièce en multi-écran (Une brèche dans la citadelle - 6 canaux vidéo et 16 canaux audio, 1998), toutes les deux présentées en publique une seule fois..., j'ai réalisé une première série de miniatures vidéo simples, c'est à dire pour un seul écran et en stéréo, afin d'avoir enfin quelque chose de "montrable".
Les vingt-quatre pièces qui composaient ces premiers cahiers de Préludes, Études et Interludes ont eu une petite vie publique, et ont été un peu distribués sous la forme de cassettes SVHS.
Mais comme je n'étais tout de même pas bien satisfait du résultat - qualité technique très limite, certaines naïvetés et grossièretés visuelles, son stéréophonique - je me suis remis au travail pour une deuxième série de seulement douze pièces cette fois, mais nettement plus développées et, pour certaines je pense, abouties.
Le titre de l'ensemble est plus qu'une référence, un hommage, aux cahiers de Préludes et d'Études pour piano de Claude Debussy et de Frédéric Chopin. Ces merveilles d'inventivité, de poésie mais aussi de rigueur, ont représenté pour moi une sorte de modèle de comportement, de concentration, où le camescope et l'ordinateur du XXI° siècle tenaient un peu le rôle du piano du XIX° siècle : à la fois l'outil personnel et intîme de la composition et, avec le DVD, sa dissémination possible dans les salons...
Quant aux rapports entre les images et les sons, la composition conjointe des deux médiums fait de chaque pièce un objet dense, où l'œil et l'oreille sont conjointement sollicités. Cela m'a quelques fois été reproché lors de projections publiques en séries, mais ces pièces sont effectivement faites pour être appréciées à petite dose, pour pouvoir revenir dessus autant que nécessaire. C'est bien là tout l'avantage du support domestique sur la séance de projection publique... 

Certains éléments sonores devraient revoir un jour nouveau à l'intérieur de la série des Préludes à l'espace.

 

DVD-Video DTS

2001-04

 

 

L e s   p i e d s   s u r   t e r r e

Si le principe peut être anecdotique, voir des images s'animer sous nos pieds lorsque l'on se déplace dessus, il peut être aussi l'origine d'une aventure exploratoire merveilleuse. 
Les pieds sur Terre est un grand jardin dont on ne voit jamais qu'une partie, un neuvième de sa surface totale pour être précis.
Il abrite des objets visuels et sonores qui s'animent au passage des visiteurs, avec lesquels ils peuvent jouer. Ce sont eux aussi qui décident d'en faire apparaître telle ou telle partie utilisant la navigation d'une boussole qui surgit à certains moments. Peu à peu, au fil de leurs passages, le jardin se transforme. Il se dégrade en même temps qu'il s'enrichit des traces que les visiteurs ont laissés, jusqu'à ce qu'il se retrouve à nouveau dans son état initial pour un nouveau cycle de métamorphoses.
La première version a été réalisée sur une initiative de Frieder Weiss (programmeur du système Eyecon) pour fonctionner en nocturne dans une rue piétonne de Dresde durant l'été 2003. Une seconde version plus développée a été présentée au Château des Adhémar à Montélimar en 2006.
La partie visuelle et sonore a été programmée à l'aide du logiciel Multimedia Fusion.


(commande de la Trans-Media-Akademie de Dresde, création à Dresde, juillet 2003)

 
2003-R2006

6 canaux audio et vidéo projection

capteur vidéo et analyse du mouvement Eyecon et logiciel original

espace permettant de faire l'obscurité,
accrochage du vidéoprojecteur et des projecteurs infra-rouge au plafond


(la vue d'ensemble des neuf zones du jardin, plusieurs états temporel y sont superposés) 

 

 

 Petits aperçus d'un Grand-Tout

Un CD-Rom inclassable, à télécharger.

C'était au départ quelque chose qui devait servir à faire connaître mon travail acousmatique multiphonique, un produit multimédia où la dimension visuelle et l'interactivité permettraient de pénétrer (virtuellement) dans mon espace sonore.
Puis je me suis laissé prendre par un mode d'écriture audio-visuel d'une richesse extraordinaire, dont je tentais pas à pas d'en domestiquer quelques aspects, sans autre ligne directrice que mes œuvres existantes et les nouveaux jeux qui s'offraient à moi. Ça a été passionnant et extrêmement prenant...
Le résultat a été quelque-chose de complexe et d'assez peu lisible, en tout cas par rapport au but initial.
Il a aussi, évidemment, beaucoup vieilli (il a été commencé à l'époque de Windows 95 !), tant techniquement qu'esthétiquement. Mais il conserve néanmoins un espace de jeu qui a su à l'époque captiver quelques personnes, et qui encore aujourd'hui peut éventuellement apporter un petit quelque chose, pour peu qu'on aime se perdre dans un jeu de pistes pas trop balisé.

  • compatible avec toutes les versions de Windows, mais optimisé pour XP, l'application peut geler ou planter sous Windows 7+ : il suffit de la fermer dans le Gestionnaire de tâches (aucun fichier n'est installé sur le système)
  • résolution d'écran 640 x 480 ! ça sera petit ou pas bien joli sur un écran moderne...
  • exécuter en tant qu'administrateur si vous avez un message d'erreur au lancement
  • l'application se lance en plein écran, ce qui peut poser des problèmes si vous avez plus d'un moniteur

 

CD-ROM

1996-99

CD-Rom pour Windows
Bien que réalisé il y a plus de vingt ans sous Windows 98, il fonctionne encore à peu près sous Windows 10 ou 11 (merci Microsoft...).
Bon, l'expérience visuelle risque néanmoins d'être extrêmement frustrante, car la résolution d'écran était, tenez-vous bien, de 640 x 480 pixels sur 16 bits. À peine ce que l'on trouve aujourd'hui sur une montre premier prix...
Les différences de système et de gestion des cartes graphiques peuvent aussi conduire à certaines erreurs d'affichage dans les transparences, et des blocages ne sont pas totalement impossibles, mais sans risque ;-).
fichier RAR (441 Mio) : décompressez, puis lancez l'application (toutes les actions se font par survol et clics de la souris). 

 

 

U n e   b r è c h e   d a n s   l a   C i t a d e l l e

Sept parties : Les yeux ouverts, L'architecture du diaphane, Six scènes surréelles, Liturgie des gouffres, Dix petits drames, Les merveilles de Julia, Éloge de la fuite
Une pièce un peu "opératique", l'aboutissement de ma première décénie de composition multiphonique et un travail vidéo multi-écrans difficile mais, je pense, assez réussi, qui n'a été présentée qu'une seule fois.
J'ai encore les six cassettes S-VHS et les deux cassettes ADAT, inutilisables et inutiles...

(commande du Festival 38° Rugissants)

1997

6 canaux vidéo, 16 canaux acousma

durée 41'

 

 

L e  t h é â t r e   d e   l a   m é m o i r e

Au milieu des années 90, l'extension au domaine de l'image de mon travail sur le son passait pour moi bien-sûr par l'espace. C'était même sa justification, et à ce moment là sa seule manifestation envisageable.
Cette installation était assez ambitieuse pour l'époque, car elle associait son et image selon des espaces physiques et mentaux que je souhaitais imbriquer, échanger, à la fois dans leur sens et dans leur perception, tout ça avec les moyens du bord...
C'était aussi la première fois où j'appliquais le principe des îlots, neuf ici, qui combinaient de petites entités autonomes en une sorte de scénographie les mettant en perspective les uns avec les autres.
Techniquement, c'était également un challenge, et j'y avais placé à peu près tout ce que je possédait comme ordinateurs, magnétophones, échantillonneurs, et écrans.
Elle n'a été présentée que durant un week-end (de grève nationale des transports...) par le GMVL à la Villa Gillet à Lyon, et je n'en ai même pas une photographie...

 theatre.gif


1995

7 canaux vidéo, 14 canaux acousma