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l e   t e m p s   é l a s t i q u e
 


 installations
| interventions | pour mémoire
 

À côté des pièces sono-fixées qui sont diffusées sous la forme de séances publiques où la présence des auditeurs est synchronisée sur leur lecture, il existe deux situations pour lesquelles le temps de l'écoute et celui de la production peuvent être plus ou moins élastiques : les installations, parce que chaque visiteur construit sa propre durée (et son propre espace) en prélevant celle-ci à l'intérieur d'un temps plus vaste qui lui échappe en partie, et les interventions, parce que mon exécution d'éléments dont la temporalité est seulement en partie fixée va être produite et perçue différemment à chaque fois.

 

1. Les installations ou le temps libre

Contrairement à la formule du spectacle traditionnel, l'installation dispose par principe d'un espace et d'un temps libres, où chaque œuvre se doit de définir elle-même son cadre et ses moyens afin d'être entendue, vécueau mieux selon le rythme de chaque visiteur-auditeur.

Depuis "Formes et couleurs de la vie" en 1994 j'ai exploré un certain nombre de ces situations spatiales et temporelles, d'écritures du son par rapport à des lieux et à des auditoires, avec, à travers leur diversité, ont pour constante la place et le rôle particuliers du haut-parleur.
À la fois objet plastique dont la présence peut être ou non manifeste, et objet technique source de vibration qui définit et distribue l'espace sonore, il guide autant l'écoute que la déambulation par sa disposition comme son apparence. Il n'est jamais neutre, et ici ses particularités sont souvent exploitées pleinement, bien au delà de la fonction de reproduction qui est sensée être la leur.

Les pièces qui sont présentées sur cette page ne sont pas spécifiquement liées à un lieu ou à un évènement, et peuvent être mises en place d'une manière assez souple. Elles vont de petits agencements autonomes qu'il est facile de placer dans des lieux divers jusqu'à des déploiements de constructions spatiales qui nécessitent un espace qui leur est totalement dédié.
Dans tous les cas, leur présentation doit permettre une écoute attentive, et le voisinage immédiat avec d'autres sources sonores est rarement tolérable ;-)

  

 

D E N S I T É S - N

La densité de la matière des sons, de la plus ténue jusqu'à la plus épaisse.
La densité du temps des sons, du plus étiré jusqu'au plus concentré.
La densité de l'espace des sons, de l'isolement jusqu'à l'envahissement.
Ou presque...

Densités (suivi du nombre de pointas haut-parlant) se présente comme un réseau constitué d'une trentaine à une soixantaine de petites enceintes au sein desquelles on peut déambuler doucement, au grès de son écoute, ou simplement s'asseoir et fermer les yeux...
C'est un lieu d'expériences.
Celle de la présence des sons, où la proximité haut-parlante permet un contact quasi physique avec eux.
Celle d'un type de réalité, ni virtuelle ni augmentée, plutôt alternative, où un certain "réalisme" peut parfois surgir, mais qui rejoint surtout celle du rêve, selon la sensibilité qu'on apporte avec soi.
Celle d'un temps sans début ni fin, un long chapelet d'instants, toujours en mouvance, où l'on peut se laisser porter par des histoires élémentaires qui quelques-fois bousculent et submergent, intriguent et interrogent, en un voyage fragile et attentif.
                                                                    le maillage 63 points lors de la première présentation à Lyon en 2019
                                                                                   le maillage 51 points au CIM de Bar-le-Duc en 2021

(enceintes : 16 Scandyna Micropod, 16 Audica MPS-1, 16 Anthony-Gallo Nucleus, 2 Anthony-Gallo aDiva, 18 Jamo S-25, 8 Jamo S-35, 1 Anthony-Gallo TR-1, 1 Scandyna Bass Station, 1 Focal Dome sub)

 

2019...

original 67 points
diffusion 63.4 / 57.3 / 48.2 / 33.1

fonctionnement continu (bouclé) ou en séances

lieu vide, 80 à 100 m²

montage :
une à deux journées

transport :
2 à 3 m3

 

 

C R O Q U I S - M A Q U E T T E S - M O D È L E S

Un ensemble d'installations-modèles réduits, à disposer sur un plateau ou sur une table, et à écouter toujours de (très) près, souvent par un seul auditeur.
Les enceintes miniatures sont les mêmes pour chaque installation, mais leur disposition varie d'une pièce à l'autre ainsi évidemment que les sons et leur composition.

1. BIBELOTS (14 canaux, 2007), pour le projet collectif "Les boîtes sonores de L'Inventaire Rhône-Alpes" : stylisés ou ouvragés, souvent chargés d'émotion et de souvenirs, des curiosités sans prétention.

2. EAUX-FORTES (20 canaux, 2008) : gestes imprimés dans la matière des sons, traces fugitives ou fortement creusées, une collection de planches en relief.

3. BRIS-COLLAGES (16 canaux, 2010), nouvelle version du projet collectif "Les boîtes sonores de L'Inventaire Rhône-Alpes" : Qu'y a-t'il de commun entre une poupée en coquillages, le fourreau d'une larve de Phrygane, un tableau d'Arcimboldo, les objets placés dans cette boîte et les sons qu'ils produisent ? À partir de petites enceintes plus ou moins dérisoires et de quelques sons collectés et concassés, rabotés, tranchés, tressés..., vingt petites pièces exposent la fragilité et l'excitabilité de la matière bricolée.

4. CONCERTININO-THÉÂTRE (16 canaux, 2018) : un orchestre de haut-parleurs dans une maison de poupées, quand les instruments de musique jouent et s'amusent.

5. CRISTALLITES ANASTYLOSÉES (18 canaux, 2019-20). Cristallite : monocristal de petite taille, de quelques nanomètres à plusieurs millimètres, que l’on rencontre dans les roches éruptives. Anastylose : terme archéologique qui désigne la technique de reconstruction d'un monument en ruines grâce à l'étude méthodique de l'ajustement des différents éléments qui composent son architecture.
(enceintes : 3 Miglia Diva, 3 Edifier E300, 4 Stripy, MiniRig sub)  

 

2007-20

fonctionnement
par sélections

lieu calme, occupation 2 à 3 m²

montage 1 à 2 heures

 

 

 

A C O U S M A - P A R C

Au début des années 90, l'Acousma-Parc premier du nom avait pour propos de rassembler dans les multiples espaces d'un lieu une série de pièces indépendantes basées sur des dispositifs haut-parlants singuliers. L'ensemble devait ainsi former une réserve pas du tout naturelle pour sons haut-parlants, où chaque espace permettait de découvrir un aspect particulier de l'univers acousmatique, suivnt une sorte de parcours initiatique et ludique pour gens curieux.

Projet inachevé et jamais diffusé, j'en avais repris le principe au début des années 2010, avec cette fois une autonomie plus marquée des pièces, de manière à faire de chacune une mini installation qui pouvait être diffusée seule. Comme dans le projet initial elles étaient toujours basées sur des structures haut-parlantes élémentaires (lignes, surfaces, volumes creux ou pleins), guidées par le rapport du corps à l'écoute (être devant, dessous, autour, parmi, dedans...) et proposant des espaces poétiques où la sensation et l'imaginaire sont les premiers sollicités.
Quelques-unes de ces structures ont été diffusées, et je travaile actuellement à une troisième tentative, très proche de la précédente en ce qui concerne les structures haut-parlantes, et qui prend appuis et s'entrelace avec les pièces des Préludes à l'espace.
Elles sont montées ou en cours de remontage dans la salle de l'Acousmonef, et j'espère pouvoir les proposer d'ici deux ou trois ans...

 

installation modulaire

en cours

fonctionnement continu ou alterné

 

 

          papillon1.jpg                papillon1.jpg

 

 

 

F O R Ê T   F R A G I L E
(éloge de la diversité)

Comme dans toute forêt dont l'apparence change continuellement au fil des jours et des saisons, qui est remodelée en permanance par ses occupants, qu'on la parcoure tranquillement, que l'on se promène, s'assoie ou se couche, on ne verra, ne sentira et n'entendra jamais deux fois la même chose de la même manière.
Comme dans les forêts de nos contes, le merveilleux peut surgir de n'importe où, l'inquiétant aussi..., la diversité de ses éléments est une invitation à la curiosité, à aller dénicher ce qui se cache derrière l'apparence des choses.

À part peut-être par quelques formes vaguement buissonnantes, Forêt fragile ne ressemble pas du tout à une forêt. Avec sa multitude d'objets bizarres et biscornu échappés de quelque catalogue loufoque, son mêli-mêlo de fils qui traînent, elle aurait plutôt à voir avec le-petit-bois-qui-est-derrière-chez-moi...
Mais lorsque l'on ferme les yeux, lorsque l'on dépasse ce que les apparences nous suggèrent, se déploie sa véritable nature, la forêt de sons, forcément fragile, qui bruisse, palpite d'une myriade de petits êtres, légère et sombre, aérée et envahissante.

C'est à ce jour l'installation la plus étendue que j'ai réalisé, et, sur le plan spatial et temporel, certainement la plus complexe, bien qu'étant peut-être aussi en même temps la plus simple à appréhender.
Chaque présentation est une nouvelle version, où des éléments sont ajoutés, enlevés, réagencés, recombinés en fonction des particularités spatiales du lieu.
Elle fonctionne normalement en continuité et, à moins d'une impossibilité, on ne doit pas arrêter ses cycles d'évolution durant les horaires de fermeture.

    
Version 1 en 2008 : 64 mini enceintes réparties en huit groupes, 150 m².
Version 2 en 2017 : 208 mini enceintes amplifiées (accompagnées de leur lot de câbles, de prises électriques et d'ordinateurs) réparties en treize ilots, une périphérie et quatorze singularités, 220 m².
Version 3 ?
Voir la série de vidéos
Le temps du faire - saison 2

 

fonctionnement
continu

espace clos et obscur,
l'unique lumière provient normalement des sources leds qui équipent certains objets

surface 150 m² minimum,
possibilité de placer des tapis et autres éléments propices à s'asseoir et à s'allonger

montage :
2/3 jours


(schéma d'implantation pour la version 2017 sur 188 canaux - salle Camille Claudel, Clermont-Ferrand)

 

 

T O T E M S  / G O L E M S

Ils ne sont pas faits de bois ou d'argile, mais de silicium, de métal et de plastique.
Ils ne se dressent pas, majestueux ou énigmatiques au dessus de nos têtes, mais se tiennent là à hauteur d'yeux, un peu ridicules et fragiles, prêt à se disloquer à la moindre pichenette.
Ni esclaves ni dieux, leurs voix portent néanmoins les souvenirs du temps où les animaux et les hommes n'étaient pas si distincts. Les mot et les cris qu'ils profèrent sont la matière même de leur corps électrique.

Totems/Golems comporte quatre structures haut-parlantes autonomes, vaguement anthropomorphiques.
Ce sont en fait des sonophores, des porteurs de sons, où contraste l'assemblage d'objets technologiques décalés avec le caractère organique, vivant des sons, tout comme leur immobilisme en regard de la mobilité des vibrations qui parcourent leur corps.
Le choix de leur appellation représente évidemment une forte référence au mystère (plutôt qu'au mystique). Ce qui m'intéresse d'explorer avec eux ce sont les états intermédiaires de la voix et de la matière, là où (selon une formule très langue-de-bois) l'oreille perd pied en cherchant sa voix... Le son et l'audition se prêtent merveilleusement à ce jeu des chimères, et chacun des personnages rend compte ainsi d'un aspect particulier de la vocalisation (cris, chant, signal, message ?), selon des mini-compositions à écouter de préférence de très près.
Ils sont normalement présentés tous les quatre dans le même lieu, mais à distance respectueuse les uns des autres (une quinzaine de mètres au minimum) ou dans des espaces différents.



Ils sont pour l'instant entièrement démontables, mais une troisième version plastiquement plus élaborée mais non démontable est prévue.
(première version partielle au Museum d'Histoire Naturelle de Grenoble, novembre 2011 ; deuxième version pour Effervescences 2017 à Clermont-Ferrand)




v 1 : 2011
v 2 : 2017
4 x 10 canaux
v 3 : ?

mini enceintes amplifiées, éléments et accessoires divers, câbles, lumières, ordinateurs et cartes son

 

 

 

 en préparation

L E S   C I T É S   D ' U P H O N I E

Entre utopie et euphonie, une installation-monde...



(enceintes : grand acousmobile + extensions)

 

102 canaux

espace clos

surface
150 à 200 m²

 

o o o

 

 installations | interventions | pour mémoire
 

2. Les interventions ou le temps présent

Une œuvre fixée par son auteur, qu'il s'agisse d'un tableau, d'un film ou d'une composition acousmatique, est généralement le résultat d'un processus d'élaboration plus ou moins long dont le seul témoin, la seule trace, est le résultat final qui est offert aux public. C'est un objet fini, dont l'environnement et les conditions de sa visualisation ou de son audition peuvent être plus ou moins variables et qui est bien-sûr ouvert à une infinité de lectures, mais qui en lui même ne changera plus (en tout cas s'il s'agit d'un support numérique pouvant être dupliqué).

D'autre part, lorsque j'interviens pour des diffusions avec l'Acousmobile (de poche, de chambre, de campagne ou même le grand) j'aime assumer un modeste rôle de "passeur", profiter de ma présence et des possibilités d'échange qu'elle permet pour éventuellement faciliter à établir la liaison entre les auditeurs et l'objet de leur écoute.
Mais on peut évidemment aller beaucoup plus loin dans l'intégration de cette présence...

Ceci pose pour moi d'une manière très intéressante la question de la part, dans ce qui est donné à entendre, de ce qui a été fixé au préalable (composé) et de ce qui est modifié ou ajouté sur place (interprété) : où se situe la frontière entre l'amont / l'avant (la réalisation dans le studio) et l'aval / maintenant (l'adaptation aux conditions finales), entre le contenu qui a été réalisé et celui qui nait des conditions particulière de sa diffusion ?
J'avais rassemblé mes idées sur ce sujet dans un petit papier (Quand je danse, je danse), et le moins que l'on puisse dire est que, si l'on met de côté les situations extrêmes (objet totalement fixé incluant ses conditions d'écoute d'un côté, improvisation intégrale de l'autre), on se retrouve presque toujours dans un état de mixité, où l'on doit choisir comment répartir ces deux tendances d'une façon plus ou moins originale.

Mon choix peut généralement se résumer ainsi : au lieu de poursuivre la composition jusqu'à l'état final qui sera offert au public, au lieu de viser un objet si bien construit que plus rien ne pourra en être changé sous peine de faire moins bien, le processus est ici interrompu à un stade intermédiaire, plus ou moins avancé selon les cas, de manière à laisser encore ouvert un jeu des possibles qui déplace ainsi une partie du temps du faire vers celui de l'écoute.
Ceci présente l'avantage de pouvoir explorer des situations-frontières souvent ambigües, de jouer sur des relations avec le public, des lieux, des mises en forme ou des durées qui échappent d'habitude à la composition fixée. C'est aussi l'occasion de tenter des écritures peut-être plus souples, où la présence active de l'interprète autorise des gestes compositionnels plus fragiles, plus risqués, moins balisés. 

 

 

D ' A P R È S   N A T U R E

Une série de pièces destinées à prendre place dans des lieux variés et si possible originaux, notamment en pleine nature grâce au fonctionnement sur batteries de l'acousmobile de campagne.
Elles peuvent être présentées sous la forme de diffusions uniques ou de séances qui se répètent selon des moments de rendez-vous, ou en même continuité à la manière d'une installation éphémère. Dans tous les cas pour de petits auditoirs.

 

P O U R   U N E   P O I G N É E   D E   S I L E X
Ce docu-fiction anthropo-paléolitique prend son origine dans une promenade où se rencontrent chercheurs et artistes... puis les sons et les paroles se mélangent et se délient en une suite d'expériences sensorielles.
(première présentation au festival "Y'a comme un mamouth sous le gravier", juillet 2014) 

P R É - H I S T O I R E ( S )
Qu'y a-t'il avant que ne se constitue une histoire ? Le souvenir d'images, de sons, d'odeurs, d'actions et d'émotions, des fragments d'expérience que l'on tente de faire revivre et de transmettre ?
Cris, chants ou paroles, Pré-histoire(s) mêle les voix des animaux et des hommes en une composition conduite par les mots-sons de Gaston Bachelard, Jean-Luc Godard, André Leroy-Gourhan, Claude Levi-Strauss, Olivier Messiaen.
(première présentation au festival "Y'a comme un mamouth sous le gravier", juillet 2015)  

L E   C Y C L E   D E   L ' A R B R E 
Le printemps de l'Arbre, L'envol de l'Arbre...
Venez vous allonger sous mon ombre et vous frotter contre mon écorce, venez écouter la sève monter le long de mes racines et palpiter lentement à l'intérieur de mon tronc, venez surprendre la faune qui s'ébat entre mes branches (peut-être tombera-t'il une noix, ou une pomme ?), venez sentir le vent chanter, venez vous envoler avec moi dans la voilure de mon feuillage !
(première présentation au festival Son MiRé, septembre 2019) 

(enceintes : base Minirigs 2.1)

 

16 canaux

espaces extérieurs ou intérieurs

durée variable en interventions séparées ou en continu

mise en place : 30' à 1 heure

transport : autonome

 

 

É L E C T R O T R O P I S M E S

Villes zébrées en tous sens d'infatiguables influx nerveux ; fluide immatériel qui nous baigne et nous traverse, qui court sous nos doigts et dans notre cerveau ; vertige voltaïque en hommage aux ronflettes, buzz, décharges, plops et grésillements en tout genre qui épicent nos vies électriques...

Pour les électro-aimants, les électro-philes, et même les "électro-sensibles", la partie musicale de cette intervention associe dans des proportions variables des éléments élaborés à partir de sons ayant pour origine les phénomènes électriques et l'auscultation des champs électro-magnétiques in-situ. Mi composée et mi-improvisée, elle s'articule dans l'espace haut-parlant constitué d'une douzaine de curieuses mini enceintes (avec et sans fils) réparties parmi le public.
C'est aussi une sorte d'hommage aux expériences qui depuis la Renaissance ont fasciné les chercheurs amateurs, avec les arcs électriques de "l'échelle de Jacob" et les diverses boules et bouteilles crépitantes, et que l'on retrouve toujours dans les inutiles mais ô combien spectaculaires effets du cinéma de série B.
Car en marge de son rôle de transport des signaux qui deviendront sons dans les haut-parleurs, l'électricité constitue une source quasi inépuisable de matières et de morphologies bruitistes, à la fois totalement artificielles et étonnament organiques, qui peuvent donner lieu aussi bien à des constructions agitées qu'à des plages méditatives...

Cette intervention peut prendre différentes formes allant du mini-concert à l'atelier de découverte et d'improvisation. Selon les publics, les lieux et le type de manifestation, il est possible d'y associer également des présentations plus formelles sous la forme de conférences illustrées.
Les ateliers sont basés principalement sur l'utilisation des capteurs Elektrosluch, qui offrent une manière très intuitive de révéler les champs électriques invisibles qui nous entourent. Ce sont des instruments sensibles, qui répondent aux plus petites sollicitations du geste, et chacun peut rapidement s'approprier leur musicalité, comme s'il baignait dans un immense synthétiseur analogique !

sandwitch.gif  spaced.gif  poss.gif ministry.gif grundig.gif charge.gif jvcovale2.gif  soundring.gif     jongo.gif     
(première présentation aux "Vendredis de la Luciole" aux Échelles, janvier 2016)

 

10 + 2 canaux

durée variable

intérieur
(50 m² maxi)

mise en place 30'

transport : autonome

 

 

L E   S O U F F L E   E S T   L A   R É S O N A N C E   D U   V I D E

Le souffle respiration, le souffle projeté sur un biseau ou sur une lame, le souffle qui fait vibrer les cordes vocales ou qui frotte sur la langue et sur les lèvres ; la vibration, pure ou chaotique, démultipliée par ses innombrables ricochets ; le silence comme point de départ et comme but ultime, toujours impossible...

Il est toujours difficile de concilier la fixation spatiale d'une composition avec la diversité des acoustiques des lieux dans lesquels peut s'effectuer sa diffusion. En dehors de cas un peu extrêmes comme celui des micro-dispositifs ou des sculptures haut-parlantes (voir les Constructions), la réponse consiste généralement à choisir des lieux qui disposent d'une acoustique convenable, c'est à dire principalement dont la durée de réverbération est courte (le fameux RT60 inférieur à 3 secondes).
Néanmoins, les acoustiques très réverbérantes sont en soi extrêment intéressantes lorsque l'on peut en jouer. En plus de l'allongement de la durée de résonance des sons, du halo plus ou moins épais qui les baigne ou les submerge, il se produit souvent des phénomènes acoustiques complexes qui viennent les enrichir et leur faire dire encore autre chose.
Les enceintes sont ici peu nombreuses. Chacune représente un point d'excitation particulier dans l'architecture-caisse de résonance, qui à son tour propage, déforme et transforme les sons, faisant du lieu entier un gigantesque instrument.

La palette sonore est basée sur des sons-souffles préparés, auxquels peuvent se combiner des sons produits sur place grâce à un microphone d'auscultation que les visiteurs peuvent utiliser pour insérer leurs sons corporels. Elle comporte des séquences multiphoniques composées, et surtout beaucoup d'éléments plus simples, prêts à être transformés et combinés à l'aide d'outils contrôlés par les doigts et le souffle.

souffle3.jpg   souffle4.jpg(première présentation à l'église de St-Maurice de Rotherens, juillet 2016)

TouchPlayer pour tablette 18" : 16 canaux, 16 lecteurs stéréo et 25 lecteurs octo avec contrôle des points de lecture, de la vitesse et du filtrage, module de spatialisation 2x16, lecteur de fichiers aléatoire, multiple lecteur de fichiers octo, multi-looper octo, multi-looper stéréo, multi-fragmenteur, multi-stretcheur, double délai 16 canaux, module de réverbération 16 canaux, mixage et sampling d'une source externe, utilisation du Breath et Bite Controller comme source de modulation.

 

8 à 16 canaux

durée variable, minimum une heure, peut s'étendre sur une demie-journée

pour églises, chapelles et lieux très réverbérants,
dimensions et disposition variables

mise en place et "accordage" une à trois heures

transport :
autonome (version 8 canaux) ou automobile (version 16 canaux)

 

 

C O M P T I N E

Entre l'installation éphémère et l'intervention discrète, c'est une œuvre-mobile, un objet éclaté dont les minuscules objets sonnants peuvent être disposés, cachés, distribués de multiples façons.
Ils sont haut-parlants et autonomes, tiennent au creux de la main et peuvent être suspendus à un fil ténu, et ils égrennent des chiffres, des statistiques aussi terribles qu'extravagantes dans leurs rapprochements, mais dont la fragmentation leur apporte une légèreté salutaire.
Une pièce de la série Préludes à l'espace est tirée de la version installation.

      miniaura.gif gobelet.gif     eggvibro.gif

(mini enceintes avec lecteurs mp3 intégrés)

 

jusqu'à 26 objets / canaux

durée variable

lieux variables

 

 et en préparation

L ' A R È N E   S O N I Q U E

Un long set électro-concret, à écouter et parcourir comme une installation...

                                                                   

 

72 canaux

durée : un ou plusieurs jours

espace libre 100 à 200 m²

 

 

 et aussi, pour mémoire...

 

L E S   M O N D E S - V A L I S E S   D ' U N   A C O U S M A T E   O U B L I E U X

Intervention-installation modulaire et modulable, pour petits lieux et petits auditoires.

En bois, en plastique, en métal, en carton ou en osier, ronde ou allongée, petite ou massive, sérieuse ou fantaisie, une valise fermée raconte déjà beaucoup à propos de son propriétaire et de la vie qu'elle a menée avec lui jusque là.
Alors, pensez-vous, lorsqu'on l'ouvre !

Chacune contient un petit monde sonore qui ne demande qu'à s'en échapper, et, accessoirement, raconte aussi un peu ce qu'est un acousmate, quels sont ses mœurs, de quoi ça se nourrit, à quoi ça rêve...

La version initiale se présentait sous la forme d'interventions, mais son évolution devrait conduire à un type de présentation plus proche du vide-grenier...

 

(premières présentations sous le titre "Les valises d'un acousmate", festival "Objectif 373" - Côtes d'Armor - 2012)
(enceintes diverses...)

 


configuration et durée variables
2011~
(en évolution)

mini enceintes amplifiées,  ordinateurs miniatures et cartes son,
 valises

mode de présentation variable

 

 

T R E N T E - D E U X   I N S T A N T S   P R E S Q U E   O R D I N A I R E S

(version initiale réalisée pour le festival Atmosphère + 2010, dans la maison d'Odette Bellec à Plouguernevel, Côtes-d'Armor)

Images naïves, sons à nu ou déguisés, des moments à savourer simplement, entrecoupés de conversations et de petits gâteaux...
Composée pour être installée dans une toute petite maison bretonne, cette collection de courtes pièces peut encore, dans une configuration matérielle un peu différente, poursuivre ses histoires dans d'autres lieux.

                
(photographies Bernard Bretonneau)

 

2010

18 canaux

fonctionnement sélections

petite maison ou appartement

 

 

G R I S S O N N A G E S

Le crayon exploration, le crayon expression, glisse sur la tablette, réveillant, révélant un canvas invisible sous lequel sont cachés objets et paysages.
Comme le pinceau de lumière d'une lampe torche qui parcours l'espace, les formes et les couleurs sonores sont dévoilées par petits bouts, et seule la mémoire qui en conserve une empreinte les empêche de replonger dans le néant aussitôt que se relève le crayon.
Chacun possède une approche qui lui est personnelle : on peut explorer à tâtons, quadrillant précautionneusement la surface comme lors d'une fouille archéologique, par petit gestes attentifs ; on peut aussi laisser courir le crayon en gribouillis débridés, tout au plaisir du geste, quitte à l'arrêter brusquement lorsqu'un évènement particulièrement remarquable nous saute à l'oreille.

Grissonnages est donc, d'abord, une affaire d'exploration solitaire des liens qui unissent la main et l'oreille. Mais celà peut aussi devenir un jeu à deux mains et à quatre oreilles. Il y a en effet deux "tableaux" imbriqués, et, face à face, deux tablettes pour animer les sons produits par la vingtaine de petites enceintes qui sont disposées sur la table.
Pour bien jouer à deux, il faut déjà pouvoir repérer qui-fait-quoi, et ce n'est pas si facile ! Heureusement, chaque tableau/tablette possède sa propre logique sonore et gestuelle. D'un côté, on dessine lignes, chapelets de points et taches de couleurs, on modèle la matière, l'étire et la tord, et de l'autre on dévoile des objets, des images, on fond des nuances et fait émerger des reliefs.
Jouer à deux, c'est alors construire un tableau commun, unique, fugace et éphémère, le temps de la rencontre et du dessin.
(présentation au festival "Vivre les sons 2004", Les Avenières)

 

2004

2 x 8 canaux

fonctionnement interaction

2 tablettes graphiques +
logiciels originaux 

plateau de 2 x 3 mètres environ, deux chaises

 

L ' Œ I L   T A C T I L E

l_oeil2.gifTrois sections / seize environnements
Persistance de la Vision :
Lumière / Transparence / Échelles / Distorsions
Le Topogéométricon : Petite géométrie euclidienne, ou pas... / Mécaniques auto-mobiles / Volumes, surfaces, couleurs
Milieux : Atomique / Aquatique 1 (faible profondeur en eau douce) / Aérien 1 (basse atmosphère) / Terrestre 1 (micro-organismes) / Organique / Terrestre 2 (macro-organismes) / Aérien 2 (haute atmosphère) / Aquatique 2 (océan profond) / Galactique...

L'oeil tactile a constitué une sorte d'aboutissement pour ma première dizaine d'années de composition acousmatique multiphonique, en même temps que l'évolution de pièces pour le concert vers l'installation.
Le dispositif reprenait le principe de l'organisation spatiale holophonique, basée sur le même maillage tri-dimensionnel irrégulier que celui que j'avais introduit avec les Formes et couleurs de la vie, qui profitait ici d'une résolution affinée avec les huit points supplémentaires.
Cette œuvre représentait une sorte de manifeste de la création sono-spatiale, de l'acousmatique multiphonique, qui couvrait pratiquement toute l'étendue de mon possible sonore, des images "dites réalistes" de la première partie aux tracés plus formels de la seconde, avec le long développement sur les états intermédiaires de la troisième.
N'ayant pu effectuer des reports numériques lorsque je possédais encore l'équipement nécessaire, l'œuvre est irrémédiablement perdue. J'aimerais avoir le temps et le courage d'en faire un remake...
création festival Musiques en Scène GRAME - Lyon, mars 1997



1996-97

24 canaux 3D

fonctionnement
séances de 1h15

 

 

U N   A L B U M   À   F E U I L L E T E R   D A N S   L E   N O I R

Trente-deux miniatures qui mêlent images et objets, qui racontent ou simplement laissent entrevoir des fragments de l'Acousmonde.

Le mini-CD "Feuillets d'album" édité par Métamkine est issu de l'installation.

création au magasin L'émotion musicale par le Collectif Hameçon - Lyon, mai 1997



1994

6 canaux

fonctionnement interactif

 

A C O U S M A - P A R C

9 pièces complémentaires, de 1 à 9 canaux, formant une installation multizones :

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Cent-vingt-huit instantanés (en écran)

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Petite féérie en quatre dimensions
(en volume)

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Le ruban des excès
(en cercle)

latour.gif  
La  tour aux métaux d'oubli (en hélice)

letactile.gif 
Le tactile et le ductile
(en arche)

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Contes et légendes de l'Invisible
(en pyramide)

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Intérieur mauve avec personnage
(en surface)

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Dynamique de l'ailleurs
(en ligne)

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La voix souterraine
(en point)

Réalisé d'après le projet utopique "Douze essais pour explorer l'espace acousmatique", ce premier Acousma-Parc n'a jamais été présenté dans son ensemble... et je ne possède plus les moyens techniques nécessaires à sa reproduction (ordinateur ATARI et échantillonneurs). 


1992-96

9 + 8 + 7 + 6
+ 5 + 4 + 3 +
2 + 1 canaux

 

F O R M E S   E T   C O U L E U R S   D E   L A   V I E
carnet de croquis pour seize haut-parleurs

formes2.gif
La composition de Formes et couleurs de la vie a tenu lieu pour moi du rôle d'un jeûne salutaire, qui débarasse l'organisme des déchets accumulés, l'oblige à utiliser plus efficacement ses ressources et le conduit vers "l'essentiel".
C'est une pièce qui présente effectivement un caractère assez ascétique : concision, polyphonie très réduite, préférence pour les lignes plutôt que les masses, silences...
C'est que l'enjeu était de taille : parvenir à façonner des objets sonores quasi palpables, des formes haut-parlantes concrètes qui soient réellement perceptibles, qui puissent autant être senties qu'entendues.

Avec seulement 16 canaux, le dispositif était assez limité, mais grâce notamment au choix de placer des points de projection à l'intérieur de l'espace et pas seulement sur sa périphérie, la répartition spatiale des enceintes permettait déjà une écriture de l'espace tri-dimensionnel assez sophistiquée...

création festival FUTURA à Mirabel et Blacon - août 1995


1994

16 canaux 3D

fonctionnement
continu

petite salle (40 à 60 m² env., plafond 4 mètres), acoustique mate, obscurité ou pénombre